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Que reste-t-il de RoboCop en 2014 ? C’est au fond la question que se posent Padilha et ses spectateurs avec ce drôle de remake. Alors que Verhoeven signait à la fin des 80’s une fable satirique, ultra violente et jouissive, sur le délire sécuritaire des américains et leur folie christique, Padilha part dans des considérations existentielles (l’homme face à la machine, la famille, l'humanité) et socio-éco (la mondialisation c’est mal). Quelques scènes montrent bien que le brésilien n’a rien perdu de sa superbe depuis le formidable Tropa de Elite – comme cette attaque d’un labo de drogue en night vision. Mais en délaissant l’ironie, en jouant la carte du premier degré et de l’émotion, Padilha perd au fond la niaque qui faisait la force de l’original et rejoint la cohorte des récents remakes de Verhoeven. Le Hollandais violent est décidément le cinéaste le moins soluble dans le Hollywood des années 2010….
Toutes les critiques de RoboCop
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les idées et les thèmes sont remis au goût du jour et réarrangés mais la narration n’est pas vraiment recherchée.
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José Padilhaen fait de ce nouveau Robocop un un film d'action SF au rythme enlevé et intelligent.
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Robocop 2014 est moins espiègle que l'original, il propose une histoire plus sombre que l'original et réamorce avec efficacité le mythe de la machine qui a une âme.
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Un film plus moderne, forcément, qui n’a pas l’odeur de soufre de l’original de Paul Verhoeven, mais dont l’humanité, le cynisme et le sens de l’action en font une nouvelle version plus qu’honorable.
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Pas foncièrement mauvais, un honnête film de SF, mais un peu tiède tout de même.
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Bref, bien que moins subversif et moins drôle que l'original, RoboCop se tient debout. Et permet (presque) d'oublier les navets qu'ont été les deux suites au film de Verhoeven.
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Comparé à l’original de Paul Verhoeven de 1987, cette nouvelle version se prétend moderne et stylisée alors qu’elle est totalement futile.
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Ce nouveau RoboCop justifie son existence, cela ne signifie pas qu’il est particulièrement bon mais on y retrouve de bonne idées.
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Reprenant le classique de Paul Verhoeven, José Padilha propose un film d'action animé de manière convaincante mais guère savoureux, qui n'arrive pas à la cheville de son modèle.
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L’original est de meilleure qualité mais on passe un bon moment et le casting est de premier choix.
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Ce film est malin et bien fait. Il dénonce la corruption, le pouvoir des médias et la paranoïa américaine. Le héros, incarné par Joel Kinnaman a autant de présence qu'un robot mixeur pour faire de la soupe mais l'intérêt du film se trouve dans ses seconds rôles : Samuel L Jackson, Michael Keaton et Gary Oldman.
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Si la mise en scène est rondement menée, la dimension satirique, qui repose sur les épaules de Samuel Jackson, en présentateur de télé trash, est sous-développée par rapport à l’original.
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A la fois film d'action et fable politique, "RoboCop" amuse tout en donnant à penser.
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Trop sage, désespérément calibré, le film de José Padilha souffre de la comparaison avec le film original de Paul Verhoeven.
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À certains égards, le scénario plus dense marque une amélioration sur l'original. Il manque néanmoins le côté amorale de la version de Verhoven.
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José Padilha s'empare du flic mi-homme mi-machine de Paul Verhoeven, pour un résultat très inégal : un film d'action terne et conventionnel, mais éclairé de foudroyantes saillies politiques.
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Un film d'action ennuyeux qui tient plus de Call of Duty que de Robocop.
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(...) Ce RoboCop version 2014, intriguant à défaut d’être réussi, navigue entre les eaux du nanar rétro et du prototype visuel inachevé.
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Le RoboCop du nouveau millénaire n’a rien de bien original à dire. L’exécution est sommaire, le plaisir aussi.
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Cynique, ennuyeux, du recyclage.
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Le réalisateur dégrippe les boulons du super flic caréné ici en Batmobile avec l'intention d'en mettre plein la vue. Le feu d'artifices passé, il ne reste plus grand chose aux thèmes chers à Verhoeven. Sur-médiatisation et capitalisme sont abordés au premier degré. Gary Oldman porte à lui seul le raisonnement sur l'âme dans une société robotisée. Au final, Robocop a troqué son cerveau au profit des muscles.
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Dans son désir de tout conformer, de tout lisser, ce remake ira donc jusqu’à négliger ce qui faisait la beauté magnétique du film de Verhoeven : les saillies gore, images d’une humanité en pièces détachées, cœur battant d’un mélodrame de chair et de métal devenu un simple blockbuster d’action insensible.
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Si les scènes de combat défilent sans mollir, tout le fatras philosophico-moraliste sur les méchants tombe à plat.
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On pourrait presque (...) et foutre RoboCop aux oubliettes des remakes petits bras, si seulement la désincarnation froide dont il fait son habillage et son credo ne s’avérait pas symptomatique, au fond, de cette esprit de sérieux risible de tout un pan du blockbuster — actionner grave et faux derche, ni drôle ni bandant, compliquant son indécrottable panoplie de cache-sexes d’un absurde balais dans le cul.