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Trop explicite, le titre français réduit le film à son contexte et détourne l'attention de l'essentiel. A travers le point de vue du personnage principal, se dessine une subtile et parfois fascinante évocation des aspirations et des désillusions de la société chilienne toute entière.
Toutes les critiques de Santiago 73, post mortem
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Comment sombre-t-on dans l'abjection fasciste : telle est la seule question que se pose et que nous pose Santiago 73 à travers le personnage grisâtre de Mario, être fondamentalement immobile dans une réalité en mouvement, d'autant plus docile à la monstruosité de l'Histoire.
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Un film intriguant sur le Chili aux portes de la dictature (...) Un réussite.
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Pablo Lorrain filme un employé d'institut médico-légal, monstre d'indifférence, sur fond de coup d'état au Chili (...) si le titre la nuit des morts vivants n'avait pas déjà été pris, il aurait pu très bien servir ici.
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(...) le film s'abîme dans le cliché postmoderne lourdingue car sursignifiant. C'est d'autant plus rageant que cette poésie anxiogène et cette virtuosité narrative pour décrire un homme sans qualité rappelaient le meilleur des Coen.
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Si son artificialité peut séduire ou agacer, ce n'est pas le hors-champ auquel le cinéaste nous renvoie en permanence que l'on va pouvoir reprendre se respiration : il est encore plus anxiogène que le visible.
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En septembre 1973, au Chili, un légiste est chargé d’autopsier un cadavre encombrant. Celui de Salvador Allende. Mario, insignifiant fonctionnaire, amoureux d’une danseuse de cabaret, se voit ainsi confronté à l’histoire. Ce corps sans vie, est-ce celui de son pays ? Pablo Larraín, qui n’était pas né lors des événements (il a 34 ans), a un style bien particulier : plans fixes, plans fixes, plans fixes. Du coup, le film a une lenteur méditative qui peut séduire ou irriter, c’est selon. Troisième film de ce réalisateur (seul le deuxième, "Tony Manero", est sorti en France), "Santiago 73" est à la fois une œuvre politique, une réflexion sur le pouvoir et une mélancolique élégie sur les amours impossibles. Le fantôme d’Allende n’a pas fini de hanter le cinéma d’Amérique latine…