Toutes les critiques de Sarah Bernhardt, La Divine

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Entre ici, Sarah Bernhardt… Après Simone Veil ou Charles Aznavour, au tour de la Divine d’avoir droit au traitement biopic Qualité France. On sent néanmoins d’emblée que Guillaume Nicloux entend éviter à tout prix l’ornière de la bio-Wikipédia. Plutôt qu’un récit linéaire, il a choisi de se concentrer sur deux moments-clés de la vie de la comédienne légendaire : sa consécration, en 1896, et son amputation de la jambe, en 1915. A partir de ces deux événements, le film rayonne dans la vie, les amours et la folie douce de l’actrice. Mais l’envie louable de contourner les pesanteurs didactiques n’empêche pas pour autant le cliché du name-dropping incessant (« Un médecin venu de Vienne vous demande, un certain Sigmund », ce genre) et donne au film un côté survolé, inconséquent. Rien n’accroche vraiment ici, si ce n’est l’interprétation échevelée et plutôt marrante de Sandrine Kiberlain, clairement galvanisée à l’idée de se confronter à un tel totem.