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Deux amoureux partent en vacances en Bulgarie. Sur place, des événements étranges et des autochtones au regard torve les attendent... Chers « cinémasochistes », Kamen Kalev (Eastern Plays) a pensé à vous. Pendant un bon moment, il scrute les angoisses indicibles d’un couple (Lindhardt, aussi expressif qu’un parpaing ; Casta, seule au monde), sur un canevas de série B, jouant crânement à l’auteur qui réfl échit. Puis au bout d’une heure de rien, un coup de théâtre fait basculer son fi lm déjà médiocre dans un salmigondis ésotérique. On a envie de s’arracher les yeux en sortant de la salle.
Toutes les critiques de The Island
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une histoire bien improbable, mais si audacieuse qu'elle vaut le détour.
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La première partie du film – et de loin la meilleure – narre la crise larvée d’un couple cadenassé sur une île de la mer Noire, dont le protagoniste masculin semble perdre peu à peu ses repères. Esthétiquement prometteuse, elle se place sous les auspices d’Antonioni et du fantastique. Tout se gâte avec le virage à 180 degrés pris brutalement par le cinéaste qui tord son scénario à mi-parcours, poussant la crise d’identité du personnage jusqu’à l’illumination. Prime aux acteurs. Vaillants.
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Tout cela est angoissant et captivant, subtilement mis en scène. C'est après que ça se gâte. (...) Le cinéaste vise alors la parabole sur une société contemporaine gagnée par la schizophrénie. Mais fait preuve d'une maladresse inversement proportionnelle à la justesse de la première partie.
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L'atmosphère est vaguement bizarroïde et Laetitia Casta se défend bien en femme paumée, mais ce programme de déliquescence aurait été intrigant s'il ne reposait pas sur des lieux communs du cinéma de genre (le contexte insulaire, les étrangers face aux autochtones...) et ne lorgnait pas aussi ouvertement vers le cinéma d'Antonioni. Puis, patatras! Une seconde partie ésotérique annoncée par Alejandro Jodorowsky fait basculer le récit jusque-là linéaire dans la quatrième dimension. (...) Hélas, toutes ces pistes et ces ébauches de réflexions dispensées sur le "mâle moderne" ne mènent nulle part.
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Il ne va rien se passer de très original, ni très plausible, ni très bouleversant. Le pire reste à venir quand le huis clos pseudo-bergmanien bifurque vers le mystico-moralisme.
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cette fiction d'une prétention auteuriste extrême, articulée en deux parties. Une première (la meilleure, taraudée par un inexpliqué sentiment d'insécurité et d'étrangeté) se situant sur une île désolée où l'héroïne (Laetitia Casta, aussi perdue que nous) tente de sauver son couple, et une seconde, d'un ratage exemplaire, vain fourre-tout mâtiné de réflexion existentielle (sic!) sur la téléréalité (re-sic!)
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Le film fait maladroitement l’étalage de métaphores trop grossières et limpides pour agencer le moindre suspense et organiser un univers véritablement mystique et saisissant.