Toutes les critiques de Tue-moi

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    Après L’Etranger en moi qui traitait de la dépression postpartum, la réalisatrice Emily Atef, franco-iranienne née à Berlin, prouve qu’elle a le goût des sujets difficiles. Ici, elle lie par un pacte impossible un géant grommelant, rétif au contact physique, à une gamine frêle et sans joie, dont la famille est brisée par un deuil. Au delà du postulat, intéressant mais trop vite démontable - lui, prêt à tout pour survivre, elle ne souhaitant que mourir-, le film peine à quitter un chemin balisé et théorique, émaillé de rencontres comme des passages obligés. Explicatif et artificiellement fabriqué, le lien entre Timo et Adele parvient pourtant, par moments, à s’incarner, grâce à l’imposant acteur suisse Roeland Wiesnekker et à Maria Dragus, la jeune fille blonde révélée par Le Ruban blanc de Michael Haneke (2009). Ce «road movie» en forme de cavale lente bénéficie, en outre, de paysages superbes : forêts touffues, cavernes obscures et vue lumineuse de Marseille…

Les critiques de la Presse

  1. StudioCiné Live
    par Véronique Trouillet

    Le début du film est intriguant (...) s'ensuit un road-movie plus conventionnel (...) Les deux acteurs Maria Drague et Roeland Wiesnekker sont étonnants, lui dans sa vulnérabilité, elle dans sa force.

  2. A voir à lire
    par Frédéric de Vençay

    Jolie chronique douce-amère, déviant de son postulat de série noire pour mieux exorciser la dépression de ses personnages, lancés dans une cavale policière entre France et Allemagne.

  3. Critikat.com
    par Camille Pollas

    "Tue-moi" prouve un talent évident de mise en scène en même temps qu'une forte dépendance au scénario.

  4. Ecran Large
    par Melissa Blanco

    Il y a chez Emily Atef la volonté de passer par d'autres formes - le road movie, le polar - pour mieux dresser en parallèle un portrait d'adolescent à la dérive.

  5. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Si les péripéties du parcours sont un peu artificielles, il y a un mystère intéressant dans les rapports entre ces deux personnages atypiques, très bien interprétés.

  6. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Les films d'Emily Atef, franco-iranienne née à Berlin, sont un peu à son image : insaisissable. (...) un vrai sens de l'atmosphère et du cadrage, quelques heureuses inspirations, et ce beau paradoxe qui veut que la belle soit contre toute attente sauvée par la bête. A charge pour chacun de déterminer si cela suffit.

  7. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Un vrai scénario de road-movie, de plus en plus troublant, et un final en film noir. Si bien que "Tue-moi" ressuscite au fur et à mesure de l'intrigue.

  8. L'Express
    par Eric Libiot

    Ce qui lie les personnages est suffisamment fort et intelligemment bien amené pour que le film parte sur de bons rails. A ces qualités, il faut ajouter l'extraordinaire présence de la jeune Maria Dragus (...). Il est dommage que la seconde partie (...) tourne à vide et enchaîne les séquences un peu prévisibles.

  9. Libération
    par Didier Péron

    Reste que la demande initiale et qui s'affiche en titre ("Töte mich" en VO) ne semble jamais peser lourd dans la balance des rapports décrits, tant et si bien que la fiction, de cruelle ou malaisante devient clairement thérapeutique.

  10. Télérama
    par Jacques Morice

    Canevas tarabiscoté, peu vraisemblable à dire vrai. Pourtant, "Tue-moi" fait partie de ces (rares) films qui se bonifient au fil des séquences. Pour devenir un thriller avec haltes poétiques, une cavale qui emprunte pas mal de détours inattendus.

  11. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    la cinéaste germanique continue de fouiller la psychologie féminine et ses mystères. Elle tisse ici le fil d’un parcours initiatique sans cesse intriguant, mais qu’elle épuise à force d’approche formelle clinique et d’artificialités scénaristiques.