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Ouvrier le jour et sosie de Presley la nuit, Carlos Gutiérrez s’identifie tellement à son modèle qu’il se fait appeler Elvis. Sous le regard attristé de sa femme et de sa fille, l’Argentin désargenté devient même obèse afin de ressembler au « King » période Las Vegas. Si le réalisateur Armando Bo flirte avec le misérabilisme du Biutiful d’Alejandro Iñárritu, dont il était coscénariste, ce premier long métrage sort néanmoins du chemin de croix annoncé grâce à la partition émouvante de John McInerny, faux Elvis mais véritable sosie dans la vie, beautiful crooner sans crâner.
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L'idée centrale d'"ultimo Elvis" - le rêve américain idéalisé par la classe ouvrière argentine - est magnifique.
Toutes les critiques de Ultimo Elvis
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les parallèles parviennent à se tisser, sans fausse note et sans moquerie, tout au long de ce premier film réussi signé Armando Bo.
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Plus le film avance, plus il se dépouille de ses clichés pour dévoiler sa nature, exposant les symptômes d'une belle oeuvre dépressive. A ce point-là, c'est rare.
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John McInerny incarne avec une empathie bouleversante ce personnage coincé dans une vie trop étriquée pour lui.
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Portrait singulier d’un ouvrier à la voix d’Elvis, reflet pathétique de son idole. Assez dérangeante, cette première oeuvre est une révélation.
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Le film est lardé d’éclats mélancoliques, de fugaces scintillements comiques ou d’inquiétantes ombres tragiques. Il faut dire qu’il a trouvé en John McInerny un interprète d’exception. L’acteur, dont c’est là le premier rôle, est un authentique fan d’Elvis, dont il possède le timbre de voix et chante les tubes avec brio.
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Remarquablement écrit et interprété (John Mc Inerny, dans le rôle principal, accomplit des miracles), « Ultimo Elvis » ne manque ni d’inspiration acide, ni d’humour noir, ni de sensibilité. On ne sait pas si le King aurait aimé, mais nous oui.
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Rien ne ressemble plus à un film sur les sosies qu’un film sur les sosies. Avec son héros mal grimé au regard de clone triste, ses scènes de concert misérabilistes et son drame familial sous-jacent, Ultimo Elvis ne fait pas exception à la règle. Du moins en apparence. Car, plus le film avance, plus il se dépouille de ses clichés pour dévoiler sa nature, exposant les symptômes d’une belle œuvre dépressive. A ce point-là, c’est rare.
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C’est avec une impressionnante maîtrise du paradoxe que le film décrit la déchéance d’un sosie professionnel d’Elvis Presley. D’un côté, une construction de pure comédie musicale façon « Mamma Mia ! », où les chansons, emballées avec un lyrisme audiovisuel proche du grand spectacle, expriment pour le pire et le meilleur les états d’âme du héros ; de l’autre, l’observation à la fois compassionnelle et impitoyable d’une tragédie sans issue.
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Ultimos Elvis est une belle et grave leçon sur notre époque trop souvent faite de futilité.
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Le film est porté par l'interprétation de John McInerny qui fait ses débuts à l'écran.
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Chronique mélancolique, portée par un interprète formidable.
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McInerny, colosse souriant qui a interprété les chansons en direct. Ce film sensible repose sur ses larges épaules et on tombe sous le charme.
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Si la fiction s'articule parfois de façon sommaire dans son angle psychologique, la mise en scène saisit au plus près et au plus juste le drame intime de son héros.
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Un portrait touchant et décalé d'un sosie professionnel.
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À travers l’obsession de cet homme, le réalisateur argentin Armando Bo dénonce les formes de fanatisme et la tendance de nos sociétés modernes à créer des icônes érigées en modèles. Dommage que l’on n’arrive jamais à s’attacher à ce personnage torturé.
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Un portrait plutôt touchant d’un sosie pathétique mais humain, bien qu’un peu fade à côté du Podium de Yann Moix.
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C'est une véritable tragédie qui se déploie ici, avec une luxuriance audiovisuelle aussi paradoxale que poignante.
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Ouvrier, Carlos travaille en usine. Et, pour une agence de sosies, il chante Elvis Presley dans des galas. Carlos se prend pour Elvis à tout moment. Ce désir mimétique finira par l’anéantir. Un scénario passionnant, très bien écrit, mais une mise en scène banale.
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On aurait aimé un finale tragico-lyrique à la Visconti, von Sternberg ou Fassbinder. Relative déception pour une fable douce-amère dans l’ensemble convaincante.
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On suit avec une certaine compassion ce personnage souvent moqué dans les reportages télé. Les fans devraient être touchés. Les autres aussi, un peu.
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"Ultimo Elvis" soulève sans en avoir l'air des points intéressants sur le rapport fan-artiste, sur ce qui a changé en quelques décennies et parvient par intermittences à générer une vraie émotion (l'intensité de la fin justifie tout le reste). Le problème, c'est qu'il se révèle aussi prévisible que démonstratif, récitant un schéma si convenu du cinéma indépendant que l'on a une demi-heure d'avance sur tout ce qui va se passer.