Ulzhan

Il y a dans Ulzhan des paysages grandioses et désespérés, traces laissées par l'histoire des pays d'Asie Centrale comme autant de cicatrices. Malgré les rencontres avec la jeune femme qui donne son nom au film et avec un shaman (...), le voyage initiatique, lui, ne trouve jamais son âme au-delà de dialogues "sursignifiants" sur le deuil et la douleur, l'amour perdu et la nécessité de vivre quoi qu'il en soit.

Filmant de manière quasi documentaire des terres lointaines où voisinent vestiges soviétiques, industrialisation moderne, coutumes anciennes, Volker Schlondorf raconte un road movie, une errance et peut-être une résurrection. Dans de magnifiques paysages qui donnent à respirer, trois êtres humains unis par l’amour des mots, se rencontrent. Philippe Torreton n’a pas été aussi bien depuis longtemps au cinéma.

C'est parfois beau comme une bande-dessinée futuriste, souvent aride et dépeuplé comme le désert. A force de jouer la carte du contemplatif, ce film trop long finit par paraître artificiel, rasoir et dérisoire. Dommage.