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Aya et Louis, parents séparés d’une petite fille de 7 ans, ont chacun plus ou moins refait leur vie. Ils se revoient et ne parviennent plus à se quitter. Doillon filme une comédie de remariage qui tourne trop souvent au vaudeville sentimental bobo coincé entre deux appartements sans âme. Si les dialogues prennent parfois l’air et si la folie douce n’est jamais loin, on regrette que le personnage de la gamine soit si conventionnel. Du souvenir des grands rôles d’enfants que Doillon a écrits par le passé, le film se remet difficilement.
Toutes les critiques de Un enfant de toi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette merveilleuse comédie des sentiments ressemble à un ballet fait de valses-hésitations amoureuses. Coup de foudre garanti.
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La composition soignée, un montage qui coupe net, tel un rideau d'arlequin qui tombe, donnent une impression de tableaux vivants.
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D'autant que les actions sont traquées en caméra portée par Renato Berta et Laurent Chalet, dans une image électronique de toute beauté (nous ne disons pas ça si souvent) qui donne toute sa luminosité aux extérieurs et procure un résultat intéressant sur les profondeurs de champ.
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Elle a tout pour être heureuse : une gamine, un mec génial. Mais elle décide d'avoir un enfant de son ex... Jacques Doillon filme toujours (magnifiquement) des corps à cœur cruels et élégants. Sublime pour beaucoup, insupportable à certains...
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L’enjeu du film se situe là, dans ce plaisir envoûtant d’une comédie qu’on se joue à soi-même, cette mélancolie d’un amour mythique qu’une parole, une posture bravache ou l’intervention du bambin (plus pervers polymorphe, tu meurs) réinventent littéralement. Belle démonstration.
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par Christophe Carrière
Pour peu qu'on aime les joutes verbales finement tournées, on se régale de la verve de comédiens dirigés de main de maître par un spécialiste du genre.
Doillon fit comme toujours la part belle aux réflexions et dialogues sur la passion. C'est une belle idée d'avoir réuni à l'écran Lou Doillon et Samuel Benchetrit, impeccables Aya et Louis.
C'est finalement par la finesse de cette dimension ludique, qui convertit l'hyperconscience de l'acteur en regard tendre et ironique sur la fragilité de son personnage, qu'Un enfant de toi l'emporte à l'arraché.
En dépit de propos souvent marqués d'une certaine impudeur, le film distille au fil des scènes longues et amples, une réelle magie.
Du Doillon pur sucre (et poivre), léger et artisanal, un peu gâché par un texte inégal.
Dans son nouveau film "Un enfant de toi" avec sa fille Lou et Samuel Benchetrit, le réalisateur revisite, avec justesse et fantaisie, le triangle amoureux.
Jacques Doillon tente de revisiter le triangle amoureux mais tombe dans pénibles les bévues, inattendues d'un cinéaste aussi sensible.
Il manque ici une incarnation suffisamment solide et subtile pour convaincre. Et le face-à-face Lou D.-Samuel B. a tendance à virer au minaudage.
Avec des dialogues très écrits, souvent drôles et cruels, Doillon filme avec virtuosité la complexité des sentiments.
Est-ce une comédie (...) un drame ? Difficile de répondre après ces deux heures pendant lesquelles le film prend largement le temps d'hésiter entre tous ces tempos et laisse le spectateur hésiter à son tour.
Ce film de Jacques Doillon est bourré jusqu'à la gueule de dialogues parathéâtraux (...) il dure 2h16... C'est un manège à trois où les personnage se tournent autour. Sans fin...
Dialogues très (trop ?) écrits autour d’un vaudeville contemporain, thème de l’enfance : les inconditionnels reconnaîtront la méthode Doillon... le film plaira aux aficionados des huis clos en chambres d’hôtel, des dialogues théâtraux et des chassés croisés amoureux. Les autres seront en droit de trouver le temps long.
Doillon déplie son art ordinaire du dialogue en flux continu, mais qui trouve ici une forme moins aboutie, plus laborieuse. (...) Les acteurs, jamais accordés, déclament leurs textes avec une emphase que seul le point de vue des enfants vient un peu contredire, si bien que le film provoque un rejet immédiat et un sentiment tenace de vacuité.
Déployant un attirail convenu à base de marivaudages bourgeois et de dialogues sur-écrits, Doillon laisse le choix aux spectateurs : ses admirateurs le suivront avec plaisir, les autres passeront leur chemin...
Ces deux heures et seize minutes de valse-hésitation noyée de palabres sur le thème « Nous nous sommes quittés, nous avons refait nos vies, mais si nous fabriquions un deuxième enfant? » ne sont pas un bon moment de cinéma.
un somnifère cinématographique de 2 h 16? Cette prouesse narcissique et bavarde de Jacques Doillon enchaîne des situations aussi fausses que ses dialogues. Les acteurs, mal dirigés, n’y sont jamais à leur avantage. Le résultat consterne par son traitement et sa vacuité.