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Il en ressort un film témoignage soigné, lumineux, qui doit servir à former les jeunes soignants à la psychiatrie. Au passage, la réalisatrice insiste sur la pertinence du dialogue dans la thérapie et s’attarde justement sur l’élocution des malades, tantôt heurtée, tantôt fluide, souvent incompréhensible et pourtant facilement décryptée par l’entourage. Une façon pour elle de rebondir sur le langage, qui est la thématique de tout son travail d’artiste.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) elle capte le réel de ce monde asilaire et dresse des petits portraits intimistes et bon enfant.
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Valvert constitue un document convaincant sur la pratique de soins non répressifs, le respect nécessaire de ces malades inoffensifs, vulnérables, mais lucides, comme en témoigne cette réflexion de l'un d'eux : "Moi j'suis fou, mais pas con !".
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La chronique est modeste, insolite. Soignants et patients témoignent et il arrive qu'on les confonde, preuve, s'il en fallait, que la frontière entre le normal et l'anormal est parfois mince : les angoisses de certains sont les nôtres, à peine amplifiées... Valérie Mréjen fait mouche en s'arrêtant sur des détails, des rituels. A la cafétéria, surtout, lieu stratégique où les patients viennent papoter, faire du troc, taxer des cigarettes, déguster un petit café. On est là dans du théâtre, une fiction possible. Un moment, on croit voir une tenancière de saloon et un vieux loup de mer, cigarillo aux lèvres, dans une taverne de boucaniers...