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Grand sujet, grand réalisateur mais petit film. En s’attaquant à la biographie de l’actuel Président des Etats-Unis, Oliver Stone se heurte à un problème de taille : il a finalement de l’empathie pour le bonhomme, son problème avec papa et ses déficiences intellectuelles. Ca donne d’ailleurs un bon drame familial façon Dallas la plupart du temps. Malheureusement, à l’orée du conflit irakien, on aperçoit un bout de l’ampleur politique qu’aurait pu prendre son film. W et parti en guerre pour son pays ou contre son père ? Sans même avoir abordé le deuxième mandat (sûrement pour des raisons légales), Stone conclut son W. sur un discours balbutiant de son personnage en titre. Tout un symbole qui résume bien la frustration provoqué par cette œuvre.
Toutes les critiques de W., l'improbable président
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Privilégiant l'angle psychanalytique [...] comme sésame du personnage, le portrait ne manque pas d'intérêt mais se révèle par trop réducteur, répétitif et, de surcroît, n'apprendra rien [...] à ceux que le sujet intéresse.
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Cette juxtaposition de morceaux de son existence est comparable à un puzzle que l'on construit ici en deux heures chrono. Même si Josh Brolin dans le rôle principal est hallucinant de mimétisme et si Thandie Newton en Condoleezza Rice, perverse dans ses silences, comme dans ses hochements de tête, est remarquable, on se dit: Ok et alors? La mise en scène sans relief a des allures de téléfilm.
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Connaissant Oliver Stone, on imaginait un réquisitoire sanglant, une ironie mordante, voire un portrait tragique, plutôt que celui d'un clown sympathique. On espérait sans doute trop d'un cinéaste capable du meilleur comme du pire. En refusant de tirer sur l'ambulance, il signe un biopic honnête mais mou du genou.