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Onze ans après Guns 1748, son premier film, Jake Scott, le fils de Ridley, se refait une réputation avec ce film aussi sensible et profond que le précédent était superficiel et agité. (...) Évitant soigneusement les ornières du mélodrame sentimental, Jake Scott a senti qu’il fallait garder ses distances pour évoquer la fragile confiance qui s’établit entre
trois personnages ultrasensibles. Pour ce faire, il privilégie le point de vue du père tout en trouvant un équilibre idéal qui laisse chacun se révéler avec une égale importance. La Nouvelle-Orléans post-Katrina est filmée avec le même souci de vérité : loin des clichés. -
Loin de tomber dans les clichés du mélodrame, ce film siglé « ciné indé » raconte la reconstruction d’une famille après un deuil. Déjà vu ? Oui, mais Jake Scott (fils de Ridley) propose un récit tout en finesse et en retenu. Il porte surtout un regard bienveillant sur son duo fragile mené par James Gandolfini et Kristen Stewart. La jeune actrice ne cesse de surprendre depuis The Runaways. Elle a du chien dans ce rôle de prostituée fracassée par la vie. Et face à elle, James "Tony Soprano" Gandolfini en papa gâteau ravagé par la mort de sa progéniture excelle aussi. A l’image de la Nouvelle-Orléans se reconstruisant après Katrina, ces 3 personnages essayent ensemble, avec une maladresse attendrissante, de donner un nouveau départ à leur vie.
Toutes les critiques de Welcome To The Rileys
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Jake Scott a su transmettre une atmosphère particulière par son utilisation de la lumière, le rythme de la narration et grâce à la ville de la Nouvelle-Orléans, donnant ainsi une supplément d'âme à son film.
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(...) James Gandolfini, à fleur de peau, prouve qu'il ne connaît pas la médiocrité. Face à lui, Kristen Stewart se révèle, aux antipodes de la saga Twilight, extrêmement mordante.
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La bonne surprise, c'est Kristen "Twilight" Stewart. Déjà épatante le mois dernier dans Les Runaways, elle enfile ici la tenue d'une lapdanceuse larguée. Face à elle, James "Soprano" Gandolfini, bloc d'émotion, campe un quinqua détruit depuis la mort de sa fille adolescente. Leur duo fonctionne dans ce sombre mélo, dont la fin laisse toutefois entrevoir une lueur d'espoir.
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Bien aidé par ses comédiens, il est vrai : c'est l'imposant James Gandolfini, ex-Tony Soprano, qui joue le VRP en vadrouille, tombant par hasard sous le charme de la gogo dancer. C'est la formidable Kristen Stewart, révélée par Twilight, qui l'interprète. Elle porte sur son (ravissant) visage une mélancolie endémique, presque un désespoir de naissance, qui enrichit chacun de ses personnages. Ces deux-là forment un couple à la fois touchant et improbable (il est mastoc, elle est quasi chétive), que vient compléter, soudain, l'épouse du monsieur (jouée par l'excellente Melissa Leo)... Le scénario, astucieux, évite le piège du happy end et l'émotion pointe, ici et là.
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Aujourd’hui, il y a la « qualité indie », cet académisme du cinéma indépendant américain dont ce film, réalisé par le fils de Ridley Scott, possède tous les attributs : petite histoire, grande leçon de vie, mise en scène simulant la retenue pour mieux assumer son extrême sensiblerie et grands acteurs (James Gandolfini et Melissa Leo) prompts à insuffler un peu de vie et briser la mollesse d’un scénario archi convenu.