50 infos que vous ne connaissez pas sur James Bond
James Bond a failli faire de la chirurgie esthétique
En 1967, fatigué par la série, par les intrigues copié-collées et le manque d?évolution du personnage - et flippé d?un éventuel <em>typecasting</em> - <strong>Sean Connery</strong> abandonne la saga. Branle-bas de combat chez Eon qui, après avoir vu entre autres <strong>John Gavin</strong> et <strong>Burt Reynolds</strong> (pour américaniser la série) finit par choisir le mannequin australien <strong>George Lazenby</strong> pour remplacer Connery. Problème : comment justifier le fait qu?un autre interprète reprenne le rôle ? Dans une des premières versions du scénario de Au Service Secret de sa majesté, le scénariste <strong>Richard Maibaum</strong> avait imaginé une scène brillante. Que voici : Bond est caché dans un hôpital. Lorsqu?on le découvre à l?écran, il a le visage couvert de bandages qu?il enlève progressivement avant de révéler non pas le visage de <strong>Sean Connery</strong>, mais celui de <strong>George Lazenby</strong>. On comprend un peu plus tard qu?il vient de subir une opération de chirurgie esthétique pour échapper à ses poursuivants. Maibaum aurait finalement trouvé ça trop gaguesque et, pour assumer la transition, il ne gardera finalement qu?une seule ligne prononcée par Lazenby à la fin du prégénérique et devenue culte : ?ça ne serait pas arrivé à l?autre ça? On Her Majesty's Secret Service (Pre-Title... par NakedBrotha2007
Comment Spielberg n'a jamais failli réaliser un James Bond
Ca pourrait bien changer avec <strong>Sam Mendes</strong> (six Oscars au compteur), mais soyons sérieux deux minutes : les réalisateurs des James Bond n?ont jamais été de grands auteurs. Au mieux, de solides faiseurs capable du meilleur (<strong>Martin Campbell</strong> ou <strong>Terence Young</strong>) au pire, des réalisateurs de seconde équipe promus sur la durée (<strong>John Glen</strong>). On a souvent dit que Cubby Broccoli (le producteur de la saga) redoutait le bras de fer avec une diva (il avait suffisamment à faire avec ses leading men) et qu?un réalisateur-star aurait compliqué une machinerie déjà infernale. Pourtant en 50 ans d?existence, le Commander a faillli être mis en scène par <strong>Howard Hawks</strong> et Fellini (qui n?ont finalement pas eu les droits), Hitchcock (qui a refusé), Tarantino ou <strong>Chris Nolan</strong> (qui se disent toujours près). Mais celui qui était le plus excité à l?idée de réaliser une aventure de 007, n?est autre que <strong>Steven Spielberg</strong>. Qui a essuyé 3 refus.Spielberg raconte : ?<em>La première fois que j?ai rencontré Broccoli, c?était avant </em>Les Dents de la mer<em>. Je voulais absolument réaliser un épisode de la série. Mais Cubby m?a dit d?entrée :</em> ?tu n?as pas encore assez d?expérience?. <em>Après le succès des </em>Dents de la mer<em>, je l?ai appelé pour lui dire que cette fois j?étais prêt. Sa réponse fut instantanée : ?non, toujours pas?. Et puis juste après la sortie de </em>Rencontres du Troisième type<em>, c?est lui qui m?appelle au téléphone. Pour me dire : </em>?j?aimerais avoir le droit d?utiliser les 5 notes du thème de Rencontre pour Moonraker...?? <em>Je lui ai immédiatement donné ma permission. Je lui ai alors demandé s'il avait changé d'avis et me laisserait réaliser un Bond un jour. Il m'a répondu: "</em>Je vais y réfléchir<em>", et je n'ai plus entendu parler de lui</em>Mais l?histoire ne s?arrête pas là. Comme il le raconte à <strong>Laurent Bouzereau</strong> (dans le livre <em>James Bond, l'art d'une légende: du storyboard au grand écran</em>) : ?C'est moi qui l'ai appelé pour lui demander si je pouvais utiliser le thème de James Bond dans un film que je produisais. Nous avions un personnage nommé Data qui, comme Q, créait toutes sortes de gadgets. Le réalisateur du film, <strong>Richard Donner</strong>, voulait que le thème de James Bond sorte d'un énorme transistor que Data portait autour du cou. Quand j'ai contacté Cubby pour lui demander la permission, il m'a immédiatement répondu par la négative. "Voyons, Cubby, vous m'avez appelé il y a quelques années pour reprendre les cinq notes <strong>Rencontres du troisième type </strong>et je vous ai dit oui<em>." Il m'a alors fait la réponse suivante: "</em>C'est vrai, mais le thème de James Bond a plus de cinq notes ! Lesquelles voulez-vous utiliser ?<em>" J'ai soudain compris qu'il blaguait et il m'a permis de reprendre le thème de James Bond dans </em><strong>Les Goonies</strong>". Ce qui donne ça : S'il n'a pas réalisé de James Bond, il aura au moins dirigé <strong>Sean Connery</strong> (dans<em> Indiana Jones et la dernière croisade</em>). Et, ironie de l?histoire, Spielberg aurait récemment déclaré que si on lui proposait aujourd?hui de réaliser un Bond, il serait désormais beaucoup trop cher pour Eon.
Comment Bardot et Deneuve ont failli épouser Bond
Que serait 007 sans ses Bond Girls ? Certainement pas ce mythe du séducteur aventurier qu'il incarne depuis 50 ans. Dans la saga, ces héroïnes éphémères font partie du décor au même titre que les gadgets ou les Aston Martin. Pas plus, pas moins : dans <em>Les diamants sont éternels</em>, Fleming ne décrivait-il pas ainsi la partenaire parfaite de son espion : "<em>La femme idéale doit savoir faire la sauce béarnaise aussi bien que l?amour". </em>A l'ombre du héros, femmes fatales ou véritables potiches, les Bond Girls assument donc ce rôle de faire-valoir au point qu'on ait pu parler d'une véritable malédiction - un rôle unique et une carrière ruinée.C'est sans doute ce qui explique que beaucoup d'actrices aient refusé le rôle. Et, parmi elles, <strong>Brigitte Bardot</strong> et <strong>Catherine Deneuve</strong>, deux mythes français à qui l'on proposait de jouer la femme de Bond dans Au service secret de sa majesté. Le réalisateur <strong>Peter Hunt</strong> se souvient : "<strong>Brigitte Bardot</strong> fut l'un des premiers choix de la production. Harry Saltzman était très francophile et il voulait qu'elle incarne Tracy. Nous l'avons rencontrée trois fois. On a mangé, bu... c'était très agréable. Mais lors de notre troisième visite, elle nous a calmement expliqué qu'elle venait de signer un deal pour jouer dans Shalako... face à <strong>Sean Connery</strong> ! Harry eut ensuite une autre actrice française en tête : Catherine Deneuve. Mais contrairement à Bardot, elle semblait moins emballée et refusa le rôle assez vite."Pourtant, Eon va de nouveau penser à Deneuve pour le rôle de Solitaire, la voyante vaudou de Vivre et laisser mourir... Mais la production fut plus compliquée, comme le rappelle le scénariste <strong>Tom Mankiewicz</strong> : "Quand on a commencé à écrire Vivre et laisser mourir, nous voulions que l'héroïne, Solitaire, soit jouée par une actice noire. Mais United Artists, le distributeur, était effrayé. Le film coûtait cher, c'était un nouveau Bond et ils furent très frileux. Je crois que l'idée de <strong>Diana Ross</strong> a circulé pendant un temps, mais la première actrice à venir au casting pour Solitaire fut <strong>Catherine Deneuve</strong>. Et je n'ai pas pu m'empêcher de dire : "elle n'est pas très noire !<em>" C'était même l'antithèse.</em>"Il faudra attendre Carole Bouquet dans <em>Rien que pour vos yeux</em> et <strong>Sophie Marceau</strong> dans <em>Le monde ne suffit pas</em> pour voir finalement apparaître de grandes actrices françaises dans le rôle de la James Bond Girl.
Christophe Lambert et Lambert Wilson ont failli être James Bond
En 1985, <strong>Roger Moore</strong> est définitivement trop vieux pour ces conneries. A 58 ans, il rend son permis de tuer et remballe son Walther PPK après Dangereusement vôtre, un film qu?il qualifie lui-même de ?Bond de trop?. Les auditions se multiplient et toutes les stars de l?époque passent devant les producteurs qui cherchent un nouveau Bond, et un nouveau souffle. <strong>Pierce Brosnan</strong> est dans les starting blocks (il faudra qu'il attende une dizaine d'années encore), <strong>Mel Gibson</strong> refuse et Sam Neil est à deux doigts d?enfiler le smoking. Mais parmi les prétendants, on trouve deux superstars françaises. <strong>Christophe Lambert</strong> est le premier approché. Au milieu des années 1980, sa filmo ne ressemble pas encore à un casier judiciaire et la révélation 84 venait d'incarner Tarzan dans Greystoke, déclenchant les émeutes à Cannes et à New York. Spécialisé dans les rôles « mythiques » - Salvatore Giuliano (Le Sicilien), le père Popieluszko (<em>Le Complot</em>) et l'immortel guerrier écossais face à <strong>Sean Connery</strong>. Tout pouvait faire de lui un Bond crédible. Tout, sauf son accent qui le disqualifie d?office pour prononcer le fameux ?My Name is Bond, <strong>James Bond</strong>?.Autre concurrent tricolore, <strong>Lambert Wilson</strong>. En 1986, Wilson part à Pinewood pour un screen test devant le réalisateur <strong>John Glen</strong>. A la différence de <strong>Christophe Lambert</strong>, Wilson parle couramment anglais (on l'a vu dans <em>Sahara</em> et dans Cinq jours ce printemps-là de <strong>Fred Zinneman</strong> avec <strong>Sean Connery</strong>). Pour ses essais, Wilson donne la réplique à <strong>Maryam d'Abo</strong> (qui jouera Kara Milovy dans Tuer n?est pas jouer) dans la scène de rencontre entre Bond et Romanova de Bons Baisers de Russie (une scène classique des screen tests bondiens). Il doit aussi faire un test dans une scène d'action.Résultat ? Si Broccoli raconte dans ses mémoires qu'il appréciait beaucoup l?acteur, <strong>Michael G Wilson</strong>, autre producteur de la série, n'était pas aussi enthousiaste. Et c?est finalement <strong>Timothy Dalton</strong> qui sera Bond... avec le résultat qu?on connaît.
Qui était vraiment Goldfinger ?
Tout le monde est d?accord. Goldfinger est le meilleur film de la saga Bond. Celui qui fait rentrer 007 dans les sixties; le plus cool et le plus spectaculaire (la fille recouverte d?or, c?était là); le film qui contient les idées de cinéma les plus folles et accueille le meilleur méchant de la série, un milliardaire obsédé, mû par un sadisme et une mégalomanie effrayants. En 1962, Gert Frobe et son accent autrichien incarnaient l?alpha et l?omega du méchant bondien pour les 50 ans à venir. Rien que ça !Ce qu?on sait moins, c?est que dans sa première version du roman, Ian Fleming avait appeler son méchant Goldprick (au choix : ?piqué par l?or? ou ?bite en or?), avant de finalement changer pour Goldfinger. Et pas par hasard : dans les années 30 et l?immédiat après-guerre, un architecte hongrois a progressivement défiguré le centre de la city londonienne en imposant ses constructions modernes qui flirtaient avec le surréalisme et les délires du Bauhaus. Des âmes bien-pensantes se sont vite élevées contre ce carnage urbain et parmi elles, Ian Fleming. Le créateur de 007 signa de nombreuses pétitions pour arrêter le massacre orchestré par cet architecte. Son nom ? Ernö Goldfinger... En découvrant le nom du méchant, Goldfinger menaça de poursuivre Fleming en justice, et se ravisa au dernier moment. Grand prince, Fleming lui envoya six exemplaires du roman. Dédicacés.
Ian Fleming n'aimait pas beaucoup Sean Connery...
Il n?y a plus de débat : même si <strong>Daniel Craig</strong> a réinventé le personnage, le meilleur interprète de <strong>James Bond</strong> reste à tout jamais l?inoxydable <strong>Sean Connery</strong>. Flegme, violence, ironie : le cocktail était explosif et la mèche était ce magnétisme qui 50 ans plus tard fait encore des merveilles. Pourtant, Connery ne fut pas vraiment le premier choix de la production. On raconte que cet acteur écossais quasiment inconnu fut casté après que Broccoli avait vu son apparition dans un second rôle chez Disney (Darby O'Gill et les Farfadets, on est loin de Dr No). Pourtant, il avait face à lui d?illustres prétendants qui ont bien failli endosser le tuxedo siglé 007. Le créateur du personnage, <strong>Ian Fleming</strong> pensait dès le début que le rôle devait aller à <strong>Cary Grant</strong> (son ami et le témoin de son second mariage). Problème, la star hollywoodienne frôle les 60 ans à l?époque, un âge un peu avancé pour jouer aux espions et aux voleurs. Fleming qui n?entend pas lâcher le morceau pense alors à <strong>David Niven</strong>. S?il n?est pas encore une star, le cachet demandé par l?acteur reste exorbitant et Eon abandonne vite les négociations (Niven se vengera en jouant 007 dans Casino Royale - celui de 67, pas celui de <strong>Daniel Craig</strong>). Après avoir pensé à <strong>James Mason</strong>, <strong>James Stewart</strong> ou encore <strong>Richard Burton</strong>, la piste <strong>Sean Connery</strong> fini donc par surgir. Pour 6000 livres sterling (une paille) et l?obligation contractuelle de jouer 5 <strong>James Bond</strong>, c?est donc cet acteur écossais quasi-inconnu qui devient 007. Pour la plus grande joie de tout le monde. Tout le monde ? <strong>Ian Fleming</strong>, en découvrant la promotion de Connery aurait eu cette réaction : ?<em>Pas tout à fait ce que j?avais en tête</em>?. Mais là-dessus, le créateur n?aura pas eu le dernier mot...
...ni le film Dr No
Non seulement <strong>Ian Fleming</strong> n?était visiblement pas satisfait du choix de <strong>Sean Connery</strong>, mais en voyant le film James Bond contre Dr No, le créateur de 007 aurait eu ce commentaire définitif : ?<em>Epouvantable, tout simplement épouvantable</em>?. Devant le succès public du film, Fleming dut pourtant s?incliner. Il félicita chaudement <strong>Sean Connery</strong> et alla même, dans ses livres, jusqu?à donner un ancêtre écossais à son espion
James Bond et les farfadets
Alors que Ian Fleming presse les producteurs de caster les plus grandes stars du cinéma dans le rôle de James Bond (il voulait au début Cary Grant ou David Niven), c?est finalement un acteur quasiment inconnu qui finira par décrocher le contrat. Et pas que pour des raisons financières : on raconte que Cubby Broccoli aurait porté son choix sur Sean Connery en le voyant dans Darby O?Gill et les farfadets, comédie Disney dans laquelle le futur 007 incarne un jeune fermier irlandais qui va découvrir la présence de lutins dans son jardin. Mais contrairement au SPECTRE, eux ont réussi à faire chanter Bond.
Ringo Starr, le James Bond moche
Après Les Diamants sont éternels, lorsque la défection de <strong>Sean Connery</strong> est officielle, de nombreux acteurs se mettent sur les rangs pour enfiler le tuxedo de Bond. Le plus surprenant ? <strong>Ringo Starr</strong>, batteur des Beatles, qui dans une interview va même jusqu'à dire "Lazenby, <strong>Sean Connery</strong>... Pfff. Ce serait bien qu'ils prennent un moche pour une fois ! Moi par exemple".Pas rancunier, le Beatles avait sans doute oublié cette phrase culte prononcée par 007 dans Goldfinger : "Ma chère, il y a des choses qui ne se font pas. Comme boire du Dom Perignon 53 au dessus d'une température de 38 degré Farenheit. C'est aussi mauvais que d'écouter les Beatles sans Boules Quies !"
James Bond rencontre les Beatles
Pur produit des 60's, Bond est le contemporain des Fab Four. Alors que les Beatles commencent à tout dévaster sur leurs passages, à l'écran, <strong>Sean Connery</strong>, implacable et impeccable séduisait les plus belles créatures avec les manières d'un mufle et tuait de sang froid un homme désarmé. Bond et le groupe de Liverpool étaient donc appelé à se croiser. La rencontre eut lieu en 73 puisque <strong>Paul McCartney</strong> composa le générique de Vivre et laisser mourir. Mais on sait moins que dans Hard Day's Night (la comédie reportage sur le succès dinguo des Beatles) <strong>Ringo Starr</strong> est invité dans un club de jeux appelé The Circle. Très précisément le club dans lequel James Bond (<strong>Sean Connery</strong>) fait sa première apparition dans James Bond contre Dr No.
Monica Bellucci en James Bond Girl ?
Ca a bien failli arriver sur Demain ne meurt jamais si l'on en croit <strong>Pierce Brosnan</strong> : ?<em>J'avais suggéré une actrice italienne. Nous avions fait un essai ensemble et elle était parfaite ! Il y avait une vraie complicité entre nous et elle avait vraiment tous mes suffrages mais le studio a choisi Teri au dernier moment.</em>? Cette actrice italienne qui s'est fait souffler le rôle par <strong>Teri Hatcher</strong> n'est autre que <strong>Monica Bellucci</strong>. De quoi rendre <strong>Vincent Cassel</strong> jaloux.
De Dark Vador à Requin
Ce sont deux des plus grosses franchises cinéma : Star Wars et James Bond entretiennent <em>de facto</em> des liens très étroits. Outre le copié-collé de Moonraker (réalisé pour surfer sur le succès de La Guerre des étoiles et multipliant les clins d'oeil au film de George Lucas), il se trouve que Dark Vador a bien failli jouer dans la saga James Bond. L?acteur <strong>David Prowse</strong> qui enfila le costume noir de Dark Vador se souvient : "Le premier réalisateur prévu pour le film, <strong>Guy Hamilton</strong>, m'a demandé si j'étais intéressé par le rôle de Requin. Je lui ai dit que j'adorerais mais avant que je puisse le rencontrer, Hamilton s'est retiré du film. Il a été remplacé par <strong>Lewis Gilbert</strong>, qui voulait <strong>Richard Kiel</strong>. On m'a alors proposé d'être la doublure cascades de Kiel, ce que j'ai refusé"
James Bond croisé anti-tabac ?
Ceux qui réussirent à voir Permis de tuer jusqu?au bout purent lire pendant le générique de fin ce carton : "<em>les producteurs aimeraient rappeler au public l'avertissement du ministre de la santé des USA : Fumer peut causer un cancer des poumons, des maladies cardio-vasculaires, des emphysèmes et peut compliquer les grossesses."</em>Et pourtant ! Dans la série de romans de Fleming, Bond est dépeint comme un fumeur invétéré - pouvant enchaîner 70 cigarettes par jour. Si dans les premiers films, Sean Connery ne fumait pas tant que ça, il allumait de temps en temps une cigarette et c'est la clope au bec qu'il apparaît la première fois à l'écran. Quand Roger Moore reprit le rôle, il voulut se différencier de Sean Connery et décida de fumer... le cigare. Une clause de son contrat stipulait ainsi qu?il avait accès à une quantité illimitée de cigares pendant le tournage. Combien ? Moore est toujours resté discret sur ce sujet mais Cubby Broccoli a laissé entendre que ça se comptait en milliers...
Brolin, James Brolin
Après Rien que pour vos yeux, <strong>Roger Moore</strong> commence à être lassé par la saga. Il annonce même qu'il quitte la série et la production se met donc en quête d?un nouvel interprète. C?est <strong>James Brolin</strong> (acteur aperçu dans Mondwest et Amityville) qui est choisi pour jouer le nouveau 007... avant que <strong>Roger Moore</strong> ne décide de faire son comeback pour deux Bond de plus. Pas rancunier, Brolin parodiera James Bond dans une séquence culte du film <em>Pee Wee Big adventure </em>
Et le plus vieux Bond est...
Roger Moore. Dans Dangereusement Votre, Papy Roger est clairement trop vieux pour ces conneries. A 58 ans (cinquante huit), il incarne le plus vieux Bond de la série. Un 007 usé, essouflé et plus tellement aussi charmeur qu?à ses débuts. La scène où il couche avec Grace Jones est embarrassante et la cascade sur le camion pompier à San Francisco est tout simplement grotesque. Selon Roger Moore himself : "Le Bond de trop"
Q s'appelle en réalité...
Major Boothroyd. Personnage essentiel de la saga, le Geo trouvetout du MI6 apparaît sous les traits de <strong>Peter Burton</strong> dès le premier opus, <em>Dr No</em> (il lui remet le PPK arguant du fait que le Beretta 25 était davantage une arme de femme que d'agent secret). Mais c'est <strong>Desmond Llewelyn</strong> qui va l'immortaliser en l'incarnant pendant 37 ans, de <em>Bons baisers de Russie</em> à <em>Le Monde ne suffit pas</em>. Entretenant des relations parfois tendues avec l'agent double zéro, il ira pourtant jusqu'à apporter en personne une valise remplie de gadgets à Bond quand celui-ci mène une vengeance privée dans Permis de Tuer. On pensait que Q n'était qu'une initiale, jusqu'à ce qu'on entende l'agent XXX (incarnée par la sublime <strong>Barbara Bach</strong>) lui donner son vrai nom dans L'Espion qui m'aimait :
Qui est vraiment la femme en or de Goldfinger ?
Si <strong>Shirley Eaton</strong> est passée à la postérité pour ce rôle iconique, on sait moins qu?elle était doublée. Le corps recouvert d'or n?est pas le sien, mais celui de <strong>Margaret Nolan</strong>, la fantasmatique Dink aux seins généreux que Bond expédie d?une fessée au début de ce même film.
Goldfinger est éternel
<em>Les Diamants sont éternels</em> avaient pour mission de propulser Bond dans les 70's et d'américaniser un peu plus le personnage (d'où le petit road trip à Vegas). Si le film est finalement très camp (Sean perruqué jusqu'au menton avec ses kilos en trop, les deux assassins gays...), le script original était beaucoup plus sombre et totalement différent. Le scénariste Tom Mankiewicz voulait que <em>LDSE</em> soit une suite directe de <em>Goldfinger</em> et il avait même imaginé que le méchant puisse être le frère jumeau d?Auric Goldfinger...Ce qui n'arrivera finalement pas : le SPECTRE et Blofeld reprirent vite le dessus.
Sean Connery ne fut pas le premier James Bond
Mais le troisième ! Le premier fut en effet l?américain <strong>Barry Nelson</strong> (acteur de théâtre et second rôle solide de productions hollywoodiennes). Nelson incarne Card Sharp Jimmy Bond dans un épisode de la série Climax diffusé sur CBS en 1954. Cet épisode était en fait un pilote destiné à lancer une série James Bond qui ne fut jamais réalisée. Deux ans plus tard Bond apparaissait sous les traits (ou la voix plutôt) de Bob Holness dans une pièce radiophonique adaptée de Moonraker. Il faudra attendre encore 6 ans pour voir <strong>Sean Connery</strong> prononcer enfin son fameux ?Bond, James Bond? dans Dr No
Le Jetpack existe vraiment
Homme moderne, Bond a réussi à esclavagiser la technique et instruit ses missions grâce à des gadgets qui sont autant de fantasmes enfantins - montres à compteur geiger, détonateurs, aimants capables de dévier la trajectoire des balles ou voiture télécommandée depuis le portable... Pourtant, selon Ken Adam, designer de la série, le Jet Pack utilisé au début du film Opération Tonnerre est l?un des rares gadgets de la saga a avoir été commercialisé. Au lieu d?utiliser des effets spéciaux, les producteurs empruntèrent le véritable Jet Pack : le Bell Aerospace Rocket Belt. Alimenté par de l?hydrogène sous pression, les Rocket Belt avaient été développés par l?armée US pour que leurs soldats passent au dessus des murs et des rivières. Temps de vol maximal : 20 secondes. Trop court pour la navy qui ne se servit jamais de l?engin contrairement à Bond qui y touche deux fois (<em>Opération Tonnerre</em> et Meurs un autre jour)
Moonraker ou Rien que pour vos yeux ?
Si vous regardez bien le générique de fin de L?Espion qui m?aimait, vous verrez que la production promet : ?<em>James Bond reviendra dans Rien que pour vos yeux</em>?. Deux ans plus tard, c?est finalement dans Moonraker que l?agent 007 reprend du service. Après le succès éclair de La Guerre des Etoiles, Eon lance en urgence la production de <em>Moonraker</em> et envoie Bond dans les étoiles afin de capitaliser sur le succès des Space Opéra. Bonne pioche, <em>Moonraker</em> fut un carton... intersidéral.
Le dernier film de JFK
On savait que JFK était un grand fan de James Bond - il alla même jusqu?à inclure<em> Bons baiser de Russie</em> dans la liste de ses 10 romans préférés (ce qui popularisa définitivement les romans de Fleming). Ce qu?on sait moins, c?est que Bons Baisers de Russie fut le dernier film vu par JFK. Il se le fit projeter à la Maison Blanche le 20 novembre 1963, soit deux jours avant son assassinat à Dallas
Dolph Lundgren VS James Bond
May Day reste l'une des plus exotiques Bond Girl de la saga, capable de soulever un homme à bout de bras ou de sauter en parachute depuis le haut de la tour Eiffel. Une maîtresse parfaite pour le vilain Max Zorin. Elle est surtout interprétée par l'extravagante <strong>Grace Jones</strong>. Or, au milieu des années 80, Jones sort avec un de ses jeunes agents de sécurité, un certain <strong>Dolph Lundgren</strong>. Embauchée par Eon, l?actrice réussit à trouver à son amant de l'époque un tout petit rôle dans Dangereusement votre. Lundgren incarne (ironie de l'histoire) l'agent de sécurité du général Gogol. Regardez bien (c?est furtif), mais le karateka blond est bien dans un James Bond pour sa première apparition à l'écran.
Une james Bond Girl transsexuelle
Pendant longtemps ce fut une rumeur, une légende urbaine : une des Bond Girls serait en fait un homme. C?est pourtant vrai : Caroline Cossey qui apparaît dans Rien que pour vos yeux est née Barry Kenneth Cossey, même si dans le film, on n'y voit que du feu. Bond accompagné d'un trans ? Le plus surprenant reste que, au cours des années, la rumeur s'amplifia tordant le cou à la réalité. Une bonne partie du public anglo-saxon finit en effet par penser que le transsexuel en question était en fait le <em>love interest</em> du film, Melina Havelock jouée par la sublime <strong>Carole Bouquet</strong>. Caroline, entourée de 10 autres mannequins, joue une des filles lascives qui habillent un arrière plan durant une séquence de piscine.
Orbis non sufficit
On s?interroge toujours sur les titres de James Bond. Certains sont trop nébuleux pour être honnêtes (Quantum of Solace ?) d?autres parfaitement adaptés à la série (L?Espion qui m?aimait). Si Le Monde ne suffit pas a troublé plus d?un spectateur par sa signification énigmatique voire farfelue, on se contentera de rappeler aux contempteurs qu?il s?agit en fait de la devise familiale de Bond : Orbis non sufficit. Pour preuve, les armoiries dévoilés par Bond himself dans Au Service secret de sa majesté.
James Bond censuré
Superstar de la Blaxploitation, Gloria Hendry fut la première actrice Black à coucher avec 007. C'était dans <em>Vivre et laisser Mourir</em> et son personnage de Rosie Carver, agent double à la solde du méchant Kananga, tombait amoureuse de 007 et finissait par lui faire l'amour dans une clairière. Cette scène ne fut pas du goût de tout le monde puisque, au nom des lois Apartheid qui régissaient alors l'Afrique du Sud, cette séquence fut tout simplement censurée pour l'exploitation sud-africaine du film. On ne badine pas avec l'amour James !
Clint Eastwood a dit non à Bond
C'est au moment de la promo de Au-delà que Clint Eastwood fit son coming out : on lui avait effectivement proposé le rôle de 007. Et il avait refusé : «<em>On m?a offert une jolie somme pour faire James Bond (?). C?était après que Sean Connery soit parti. Mon avocat était aussi celui des Broccoli et il est venu un jour en me disant :</em> "Ils adoreraient que tu le fasse". <em>Mais ce n'était pas mon truc. A mes yeux, c?était le truc de Sean. Je ne me sentais pas de le faire</em>».Pour justifier un choix de carrière courageux Eastwood ajoutait : «<em>J?ai toujours préféré les héros plus ancrés dans la réalité</em>». Si on comprend qu'il dise ça pour certaines interprétations de Sean Connery ou tous les Roger Moore, quand on voit le réalisme des derniers Daniel Craig, on imagine bien le Dirty Harry 70's porter le smoking et tirer au PPK.
Bobba Fett dans James Bond
Quel rapport entre le chasseur de prime de <em>La Guerre des etoiles</em> et James Bond ? <strong>Jeremy Bulloch</strong>. Connu (?) pour avoir interprété Bobba Fett dans la saga de George Lucas, Bulloch a également participé à trois James Bond, <em>L?Espion qui m?aimait</em> (où il jouait un soldat) mais surtout Rien que pour vos yeux et Octopussy où il jouait Smithers, l'assistant de Q.
Françoise Arnoul dans le bikini d'Ursula Andress ?
On l'a aujourd'hui un peu oubliée, mais <strong>Françoise Arnoul </strong>fut une actrice importante de l'après-guerre, une comédienne racée et surpoumonnée, spécialisée dans les rôles de provocatrices perverses ou d'agents troubles (elle doit une partie de sa notoriété à la série de films La Chatte). Longtemps opposée à BB pour son magnétisme et sa sensualité pernicieuse, au début des années 60, elle choisit de dire non au Dr No comme elle raconte dans ses mémoires. "Un beau matin, à La Colombe d'or (à Saint-Paul-de-Vence), le facteur a déposé pour moi une grande enveloppe contenant un script en anglais. La "maison Saltzman-Broccoli", des producteurs anglais très importants, me proposait un rôle dans un film mis en scène par terence Young. La vedette pressentie était un acteur britannique d'origine écossaise dont j'ignorais l'existence. J'ai essayé de déchiffrer cette histoire compliquée d'agent secret, d'abord seule puis avec l'aide de Simone (Signoret), parfaitement bilingue. On s'est regardées, perplexes, je n'étais pas emballée... Et elle: "Tu ne vas pas faire ce truc!" J'ai ainsi dit non au... Docteur No, le premier James Bond, qui a révélé <strong>Sean Connery</strong>."Ce fut <strong>Ursula Andress</strong>, qui, sur les conseils de Kirk Douglas, accepta finalement le rôle iconique d'Honey Ryder.
James Bond Jr
"Mon no est Bond, James Bond Jr". James Bond Jr est sans doute le pire qui soit arrivé à 007. En 91 une série animée US racontant les exploits du neveu de James Bond est diffusée sur les écrans Yankee. Laideur des graphismes, bêtise des intrigues et débilité des titres (Live and Let's Dance ?) la série ne tiendra que 3 mois... le mieux c'est de vous laisser juger sur pièces :
Le James Bond qui n'était pas officiel
A part la parodie Casino Royale que personne ne peut confondre avec un vrai James Bond, la série comporte un épisode litigieux. Remake d'Opération Tonnerre dont le co-producteur de l'époque, <strong>Kevin McClory</strong>, avait obtenu après de nombreuses batailles juridiques le droit d'en tirer des suites,<em> Jamais plus Jamais</em> voit le jour en 1983, en dehors du giron de la série officielle (produite par MGM/Eon). Réalisé dans le chaos le plus total (avec des réécritures du script incessantes), le film repose sur une bonne idée : Bond a vieilli et reprend du service. Pour des raisons juridiques, aucun élément visuel (Bond vu à travers le canon, les génériques) ou musical (le James Bond Theme) de la série n'est utilisé. Et si <strong>Sean Connery</strong> campe un Bond plus en forme que dans sa dernière apparition officielle (Les diamants sont éternels) cela ne suffira pas à rivaliser avec <strong>Roger Moore</strong>. Sorti la même année, <em>Octopussy</em> triomphe au box office et Connery rend définitivement son permis de tuer.
Pas d'Aston Martin pour Roger Moore
Si on fait le compte, le James Bond de <strong>Roger Moore</strong> aura conduit une 2Cv, une Lotus Esprit, un Jet Ski, un taxi Tuk Tuk, une R11, une gondole, mais... pas d'Aston Martin, la voiture traditionnellement associée à Bond. Ce qu'il confesse dans ses mémoires récemment parues : "<em>Personnellement, je n'ai pas conduit d'Aston Martin dans la saga. En revanche, j'ai piloté une DB5 dans </em>L'Epopée du Cannonball<em> et une DBS dans </em>Amicalement Votre<em> (...) mais toutes les Bond Girls vous le confirmeront, c'est moins la puissance du moteur qui compte que le doigté du pilote</em>". Sacré Roger !
Roald Dahl et les Bond Girls
On connaissait l'auteur de romans pour la jeunesse (Charlie et la chocolaterie); ses livres étranges pour les adultes (Bizarre, Bizarre). On sait moins que Roald Dahl fut un agent secret du MI6 pendant la guerre. Et encore moins qu'il était un ami intime de Ian Fleming. C'est d'ailleurs le créateur de James Bond qui le poussa à écrire au début des années 40 - C'est cette amitié et sans doute son passé de barbouze qui le poussa à accepter d'écrire le scénario de On ne vit que deux fois dont l'objectif (à moitié raté) est de surpasser Opération Tonnerre dans tous les sens du terme. De cette expérience scénaristique, Dahl retiendra cette règle, immuable et dictée par EON : "<em>Les producteurs m'avaient dit "Il te faut trois filles. La première est une alliée de Bond, elle reste en vie jusqu'à la deuxième bobine, puis elle se fait tuer par le méchant, de préférence dans les bras de Bond.. La deuxième fille joue contre lui. En général elle le capture et pour s'en sortir il use de ses charmes et de sa force. Elle se fait tuer de manière originale et assez horrible à la moitié du film. Enfin, la troisième survit</em>".
Mel Gibson trop petit pour James Bond
<strong>Mel Gibson</strong> mesure 1m76 et ça lui a sans doute coûté le rôle de 007. Trop petit, mais aussi trop vieux et trop célèbre, l'acteur australien est passé à côté d'un rôle iconique à l'époque de <em>GoldenEye</em>. Le scénariste <strong>Tom Mankiewicz</strong>, qui a écrit les scénarios de plusieurs <strong>Roger Moore</strong>, se souvient : "A un moment, <strong>Mel Gibson</strong> voulait jouer Bond. Mais Cubby était violemment contre. Cubby aime les grands acteurs et dans sa tête, Bond doit être grand. Or, pour lui, Gibson était trop petit. Mais c'était une grande star. A la United Artists un des types m'a quand même demandé d'appeler Broccoli pour qu'il embauche Gibson. Et la réponse de Cubby fut sans appel : "Je ne veux pas faire un film de <strong>Mel Gibson</strong>, je veux faire un film de James Bond".
Qui sont les autres 00 ?
La section 00 regroupe l'élite des agents secrets, ceux qui détiennent le permis de tuer. Si 007 est le plus célèbre il en existe d'autres qui apparaissent dans différents films de la saga.Dans Opération Tonnerre tous les agents 00 d'Europe sont réunis pour un briefing sur l'opération en cours.Dans L'Homme au pistolet d'Or, Bond et Moneypenny évoquent la mort de 002 battu par Scaramanga.Dans Tuer n'est pas jouer, 002 (interprété par Glynn Baker), 004 (Frederik Warder) et 007 s'entraînent sur le Rocher de Gibraltar. Mais l'exercice finit dans un bain de sangDans Octopussy, 009 meurt déguisé en clown avec un oeuf de Fabergé à la mainDans Dangereusement Votre, Bond découvre le cadavre de 003Et dans GoldenEye, Alec Trevelyan, aka 006 (joué par <strong>Sean Bean</strong>) est un traître qui tente de détruire la Grande-Bretagne
Maud Adams détient le record des Bond Girls
Si <strong>Eunice Gayson</strong> joue le même rôle dans deux films différents de la saga (Sylvia Trench dans <em>Dr No</em> puis dans <em>Bons baisers de Russie</em>), <strong>Maud Adams</strong> détient le record d"apparitions pour une Bond Girl dans la série puisqu'on la voit dans trois films. Elle interprète Andrea Anders dans <em>L'Homme au Pistolet d'Or</em>, Octopussy dans <em>Octopussy</em> et joue une silhouette dans <em>Dangereusement Votre</em>.
L'homme qui valait 5 milliards
"<em>Ce n'est qu'après Bons Baisers de Russie que nous avons compris que nous avions une mine d'or entre les mains !</em>" se serait exclamé un jour Cubby Broccoli. Tout juste : en 22 films, James Bond a rapporté 5 089 726 104 de dollars (plus de 5 milliards). Ce qui donne une moyenne de 221 millions de dollars de recettes-monde par film. En dollars corrigés le plus gros échec de la série reste Permis de Tuer (156 millions de dollars à l'époque) et le plus gros succès est Operation Tonnerre (plus de 800 millions de dollars en valeur ajustée).
Permis de tuer ou Dr No ?
<em>Traduttore traditore</em> dit-on (Traduire, c'est trahir). Ce ne fut jamais aussi vrai que pour la traduction des titres de James Bond en Italie. En 62, Dr No sortira sous le titre Licenza di Uccidere (littéralement Permis de tuer) ce qui, 27 ans plus tard, forcera Permis de tuer (License to Kill) à trouver une autre traduction. En l'occurrence, Vendetta PrivataVous avez suivi ?
Le plus jeune James Bond est...
Georges Lazenby âgé de 30 ans lorsqu'il joue James Bond dans Au Service secret de sa majesté. Mannequin vedette d'origine australienne, sans aucune expérience cinéma, il sera 007 le temps d'un film, considéré par certains comme le meilleur de la série.
Sean Connery n'est pas dans les premiers Gun Barrels
La séquence du Gun Barrel c'est cette scène d'intro cultissime dans laquelle Bond, au coeur d'une cible, marche de profil jusqu'au centre avant de se tourner vers le revolver et tirer à travers la spirale du canon qui se remplit progressivement de sang. Signature indélébile de la saga, cette ouverture fut aussi une manière pour chaque interprète de donner le ton de son interprétation. <strong>Roger Moore</strong> y est très cool, Brosnan rapide, Dalton tendu, Craig violent et nerveux, Lazenby plus grand et félin, et <strong>Sean Connery</strong>... absent ! En tout cas dans les séquences des trois premiers films de la série. C'est en effet le cascadeur Bob Simmons qui apparaît dans les Gun Barrels de Dr No, Bons Baisers de Russie et Goldfinger. Lorsqu'en 65 les films de la saga passèrent en Cinémascope on se décida à réenregistrer cette séquence (à cause du changement de format) et la production en profita pour réintroduire <strong>Sean Connery</strong> dans le viseur.
L'exploit de Madonna
<strong>Madonna </strong>est la seule interprète d'un générique à... apparaître également à l'écran. C'était dans Meurs un autre jour et Madge y incarne un maître d'armes à l'aise avec l'épée.
Les caméos du producteur
Depuis des années, le producteur <strong>Michael G. Wilson</strong> (longuement interviewé dans le dernier Premiere) a un petit jeu : à la manière d'<strong>Alfred Hitchcock</strong> il apparaît dans TOUS les films de la série. Selon certains fans, sa première apparition remonterait à Goldfinger, mais sa première apparition certifiée daterait de L'espion qui m'aimait. Depuis, on a pu voir (ou pas) Michael Wilson en patron d'opéra, en technicien de la NASA, en touriste, en général ou en vice-président d'une compagnie offshore (dans <em>Demain ne meurt jamais</em>, sa seule apparition parlante)... Voici (quasiment) toutes ses apparitions en vidéo. Ne clignez pas des yeux, ça va vite.
Du Gendarme de St Tropez à James Bond
Rémy Julienne fut l'un des piliers de la saga <strong>James Bond</strong>. Il aura réglé les cascades de 6 Bond (entre 81 et 95) et imposé sa marque de fabrique en réalisant les séquences les plus spectaculaires de la série. La R11 coupée en deux de <em>Dangereusement votre</em>, c'est lui. La poursuite De <strong>James Bond</strong> en ski par des motos dans <em>Rien que pour vos yeux</em> ? Lui. Et dans le même film, la scène avec la 2CV en Sicile ? Encore lui. D'ailleurs, si cette séquence échevelée vous rappelle la scène culte du Le Gendarme et les gendarmettes, où une religieuse hystérique conduit sa 2CV, c'est normal. Sar internationale, Julienne a aussi réglé à peu près toutes les cascades des films français 70's et 80's et il fut un poche collaborateur de <strong>Louis de Funes</strong>. Mais Julienne avait du coup tendance à recycler ses prouesses automobiles et cette scène franchouillarde est en fait un mélange de ce qu'il accomplit dans Rien que pour vos yeux et dans la fameuse poursuite parisienne de Dangereusement vôtre
Son nom est Bond, Basildon Bond
Vous ne le saviez pas, mais en plus d'avoir neveu, James Bond avait aussi un frère : Basildon Bond qui apparaît sous les traits de Russ Abbot, comique anglais pas drôle qui sévissait à la télé british dans les années 80. Dans cet épisode de son show télé le Russ Abbot Show (épisode intitulé The Man with the Golden Labrador - ce qui donne une certaine idée du niveau), Basildon Bond déguisé en tiroir à palmes (sic) tente d'empêcher un vilain de contrôler le monde. Accablant. On vous aura prévenus.
Sam Mendes a refusé Skyfall
Avant d'accepter. Evidemment ! Mais, selon les intéressés, la scène a pu se passer comme ça :L?appartement new-yorkais de <strong>Hugh Jackman</strong> baigne dans une ambiance cosy. Il est tard et il y a peu d?invités ce soir de 2009 ; quelques proches de l'acteur et des amis qui travaillent sur sa dernière pièce de théâtre, <em>A Steady Rain</em>. Parmi eux, <strong>Daniel Craig</strong> avec qui Wolverine partage l?affiche. Des gens de bonne compagnie (« <em>je n'aime pas tellement les mondanités. Si je sors, je dois me sentir en sécurité </em>» expliquait Craig récemment) dans un cadre somptueux. Le genre de soirée où vous n'avez aucune chance (AUCUNE) de mettre les pieds dans votre vie. L'alcool aidant, les langues se délient, on ne réfléchit plus. Et la soirée touche à sa fin quand, un peu ivre, Daniel se tourne vers son voisin : « <em>Sam, ça te dirait de réaliser un James Bond ?</em> ». Silence.Long silence...?<em>Franchement... je ne sais pas</em>?.« Je connais <strong>Sam Mendes</strong> depuis Les Sentiers de la perdition<em>. Mais honnêtement</em>, raconte Craig lors d?une promo marathon Skyfall en juin dernier, <em>je n'aurais jamais osé lui demander un truc pareil dans d?autres circonstances. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris. Mais vous savez ce qui m'a le plus étonné ? c'est qu'il revienne le lendemain en me disant que, finalement, il acceptait !</em> ». Normal : <strong>Sam Mendes</strong> a beau stocker ses dizaines d?Oscars et de BAFTA sur ses étagères, depuis qu?il a découvert <em>Vivre et Laisser Mourir </em>au cinéma, c?est un fan de Bond. Un fan absolu. Mais ce qui l?a convaincu, ce n?est pas Craig. C?est <em>Casino Royale</em>. ?<em>Comme beaucoup de gens</em>, constate le cinéaste, <em>ce film m?a prouvé que Bond pouvait vraiment être réinventé. Pour la première fois, j?avais l?impression que 007 était un personnage réel, plongé dans des situations réelles. Et ça, ça m?intéressait. </em>Quantum of Solace <em>marquait une étape; il fallait aller ailleurs...</em>?. La suite est dans le nouveau Premiere.
Que signifie SPECTRE ?
Apparaissant dès Dr No, le SPECTRE est une association criminelle qui fait chanter les gouvernements et menace la paix mondiale. Acronyme signifiant <strong>Spécialistes En Contre-espionnage, actes de Terrorisme, Représailles et Extorsion</strong> (SPecial Executive for Counter-intelligence, Terrorism, Revenge and Extortion en VO), le SPECTRE est né du cerveau malade de Blofeld. Outre son créateur, cette association regroupe le Dr No, Rosa Klebb, Donald Gant, Jacques Bouvar, Emilio Largo et des centaines d'autres éléments qui vont croiser la route et le fer de James Bond
Des chiffres qui tuent
En 50 ans et 23 films, James Bond a tué plus de 150 méchants et séduit plus de 40 femmes. Plus des 3/4 de ces dernières ont essayé de le tuer avant de s'en mordre les doigts.
James Bond et le SIDA
On a souvent reproché <strong>Timothy Dalton</strong> d'interpréter un James Bond moins séducteur. Une seule partenaire dans <em>Tuer n'est pas jouer</em> (<strong>Maryam D'Abo</strong>), chiffre qu'il double péniblement dans <em>Permis de tuer</em>. S'il s'agissait d'une réinterprétation personnelle du mythe, Dalton était aussi confronté à une épidémie sans précédent qui révolutionna notre rapport au sexe - et celui de l'agent 007. Comme nous le confiait la productrice Barbara Broccoli : "Pendant la guerre froide, on pensait qu?avoir une version plus light de l?agent secret était une bonne idée... <strong>Roger Moore</strong> était comme ça. Mais quand je repense aux films des années 80, je me dis qu?on était en pleine crise du SIDA. L?idée d?un Bond qui couche avec toutes les filles à travers le monde n?était pas forcément très maline. C?est ce genre de choses que, avec Timothy, nous voulions corriger... On juge les films aujourd?hui, avec du recul, mais c?était une époque horrible dans laquelle le Bond de Roger n?avait plus sa place..."
L'Epreuve "Bons baisers de Russie"
Si vous vous demandez à quoi ressemblaient les screen tests d'un acteur postulant pour le rôle de James Bond, la productrice Barbara Broccoli l?expliquait récemment : ?On fait généralement passer deux tests. Une scène d?action et la scène de séduction entre <strong>Daniela Bianchi</strong> et <strong>Sean Connery</strong> dans le train (tirée de Bons baisers de Russie<em>). Imparable pour mesurer le charisme d?un acteur</em>?Vérification à partir de 4 minutes
Timothy Dalton et Pierce Brosnan ont failli être James Bond...
... avant de le devenir pour de bon ! En 1969, le jeune <strong>Timothy Dalton</strong> âgé de 24 ans était pressenti pour remplacer <strong>Sean Connery</strong> dans Au Service secret de sa majesté. Il refusa les avances de Cubby Broccoli et c'est finalement <strong>George Lazenby</strong> qui décrocha le rôle. Des années plus tard il incarnera un 007 plus mûr et se souviendra de sa première tentative : "<em>Honnêtement j'étais trop jeune. James Bond doit avoir dans les 35-40 ans</em>". Ironie de l'histoire, ce n'est pas Dalton qui aurait dû remplacer Moore dans Tuer n'est pas jouer mais le jeune Pierce Brosnan (le 15 mai 86, le New York Post annonçait que le contrat était signé). Mais la NBC, chaine qui produisait la série à succès de Brosnan Remington Steele, devant le succès massif des rediffusions, fit jouer une option de prolongation lui permettant de mettre en chantier une dernière saison. Brosnan ne pouvait plus jouer Bond... Il devra patienter 8 ans avant de marcher dans le Gun Barrel.
50 infos pour les 50 ans de Bond
Il y a 50 ans jour pour jour sortait <em>Dr No</em> sur les écrans. A l'occasion du cinquantième anniversaire du Commander Bond, Premiere a fouillé les archives du MI6 et déterré 50 infos insolites. 50 histoires qui ont émaillé la saga la plus célèbre et la plus longue de l'histoire du cinéma. Du nom de Q au générique de la série animée James Bond Jr, de l'apparition de Dolph Lundgren à la Beatles connection, du transsexuel de Rien que pour vos yeux au Gun Barrel de Sean Connery, voilà tout ce que vous ne savez pas sur l'espion qu'on aimait, James Bond.
Il y a 50 ans jour pour jour sortait James Bond contre Dr No. A l'occasion du cinquantième anniversaire du commander Bond, retour sur les 50 infos les plus confidentielles du moins secret des agents britanniques.
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