France 5 rediffuse ce soir Et Dieu créa la femme dans le cadre de “Place au cinéma”, programme présenté par Dominique Besnehard.

Et Dieu créa la femme (1956)

En une scène de danse endiablée, où elle vampe Curd Jürgens et Jean-Louis Trintignant, Brigitte Bardot devient BB, la fiancée des Français et une obsession masculine mondiale. Dans les années 50, il n’y en a que pour elle, Marilyn, Gina et Sophia. Libre, sexy, effrontée, dominatrice, “La Bardot” jouera un rôle majeur dans l’émancipation de la femme qui définira la décennie suivante.

 

En cas de malheur (1958)

Là encore, une scène (censurée à l’époque) : celle où Bardot retrousse sa jupe devant la mine stupéfaite de Gabin, exhibant sa plastique parfaite jusqu’aux reins. Le nouveau monde proclame la fin de l’ancien -celui du patriarcat triomphant. Presque aussi iconique (mais plus osée) que la scène du soulèvement de la jupe de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion (1955).

 

La Vérité (1960)

Clouzot exploite au mieux (à la limite de l’indécence) le potentiel érotique de BB dans ce portrait d’une jeune femme de province malmenée par la société compassée de l’époque. Bardot est à nouveau l’incarnation d’une modernité dont on redoute les excès.

 

Vie privée (1962)

Autoportrait en forme de psychothérapie, Bardot joue une star harcelée par les paparazzi et désireuse d’avoir une vie normale. Dans une scène (vécue par BB), une gardienne d’immeuble traite l’héroïne de “chienne”. « Un jour, les braves gens vous feront la peau et personne ne s’en plaindra. » On comprend peut-être pourquoi elle a fini par préférer les animaux aux hommes…

 

Le Mépris (1963)

Le dernier grand rôle de BB avant son effacement progressif au début des années 70. L’acmé d’une carrière placée sous le signe de l’érotisme, de la liberté et de la pop culture. Godard en fait une femme rabaissée par son intello de mec dont, sous ses dehors de fausse nunuche, elle a révélé les lâchetés et les compromissions.

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