D'O'Brother à Ocean's Eleven.
George Clooney recevra ce soir un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Dans son communiqué, l'Académie des Arts et Techniques du Cinéma parle du "plus charismatique de sa génération. George Clooney incarne ce glamour Hollywoodien caractéristique des grandes stars du cinéma. Son charme, son humour, sa personnalité et son engagement sont au coeur de notre perpétuelle et éternelle admiration". On n'aurait pas dit mieux. Retour sur Clooney en cinq scènes imparables.
O'Brother
Sûrement son plus grand rôle, celui d'un con qui se prend pour un génie. Sa gestion du timing comique est impeccable (sa chute, sa tronche) et il en faut du talent pour maîtriser à cet point cet air de débile mâtiné de suffisance.
Une Nuit en enfer
Seth Gecko prend les choses en main après que son frère Richard (Quentin Tarantino) a trucidé leur otage dans un moment de démence : "Je suis un putain de voleur professionnel. Je ne tue pas les gens quand je peux l'éviter et je ne viole pas les femmes !" En un claquement de doigts, Clooney passe d'une colère immense à un sentiment d'amour profond pour son frangin. L'essence même du personnage : intense.
Ocean's Eleven
Costard et phrasé impeccables, encore plus cool que Fonzie, George Clooney explique en toute décontraction à sa petite troupe comment ils vont braquer un casino mieux protégé que Fort Knox. L'oeil rieur, petit smile en coin au moment d'annoncer une nouvelle difficulté, l'acteur est dans son élément : le chef de meute, c'est lui et personne d'autre. Et comment ne pas craquer pour ce petit "yeah" en fin de scène, entre résignation et excitation du défi ?
Michael Clayton
(Spoilers) Le générique de fin défile, la caméra reste braquée sur le visage de George Clooney (Michael Clayton). Petite moue, il regarde New York défiler depuis un taxi, encore sous le choc de ce qu'il vient de vivre. Puis un sourire, très léger. Celui d'un homme qui est loin d'avoir tout gagné, mais qui a réussi l'essentiel : faire le bon choix. Une scène qui repose intégralement sur l'interprétation subtile de Clooney, et une fin de film assez géniale.
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In The Air
Ça commence par une discussion sur les locations de voitures et voilà que George Clooney et Vera Farmiga se mettent à jouer à qui a la plus grosse carte de fidélité chez American Airlines. Il sort sa très prisée Concierge card l'air de rien, elle le veut déjà. Lui fait sa midinette, refuse de lui dire combien il a de miles et dégaine le "sourire Clooney". Il déroule le truc avec naturel dingue, 100 % charmeur. Imparable.
Bonus : Urgence
Difficile d'évoquer George Clooney sans parler de son premier grand rôle, celui du docteur Douglas Ross dans la série Urgences. Cette scène où il est inquiété car il a pris la décision d'euthanasier un enfant condamné avec l'accord de sa mère a particulièrement marqué les esprit. Tout repose sur des silences appuyés, entre la gêne et l'envie de défendre un choix légitime. "Parfois il est impossible de sauver la vie d'un enfant. La seule chose qu'on peut faire c'est le sauver de la souffrance". Ne pas pleurer, ne pas pleurer.
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