F1
Warner Bros.

Au volant du projet F1, le réalisateur de Top Gun : Maverick promet de nous embarquer dans une expérience à haute vitesse. Brad Pitt tient le rôle principal d'un pilote chevronné et Lewis Hamilton reste au stand comme producteur expert. Lors d'une conférence de presse on en a appris un peu plus sur ce bolide qui vient de dévoiler une nouvelle bande-annonce rapide et furieuse.

EN QUATRIEME VITESSE

A peine descendu de son avion, le voilà qu'il se lance à pleine bourre sur le bitume... Après avoir propulsé les spectateurs dans le cockpit d'un F-18 avec Top Gun: Maverick, Joseph Kosinski s'apprête en effet à nous mettre au volant de sacrés bolides. Avec F1, le cinéaste entend bien nous faire ressentir l'intensité et l'adrénaline de la Formule 1.

C'est pendant le confinement que le cinéaste aurait décidé de changer de moyen de transport. Après avoir découvert la série "Drive to Survive", il s'est lancé dans cette aventure avec un objectif clair : créer "l'expérience de course la plus authentique que vous aurez jamais vécue dans une salle de cinéma".

Et ce n'est même pas lui qui assure ce service après-vente, c'est son producteur très spécial Lewis Hamilton en personne. Dans une vidéo introductive, la légende de la F1 vantait les mérites du blockbuster estival qui pourrait bien laisser des traces de pneus dans les cinémas...

Mardi soir, lors d'une conférence de presse, Kosinski est donc revenu sur ce projet hors-norme qui se dévoile un peu plus dans un nouveau trailer pied au plancher. Lors de ce raout virtuel il fut surtout question de technologies, de star. Et de bagnoles, forcément. Car pour capturer l'essence de la F1, Kosinski a commencé par raconter qu'il avait tout misé sur l'authenticité.


 

"Nous avons acheté six voitures F2, de véritables voitures de course, et nous avons travaillé avec Mercedes AMG et leurs ingénieurs pour construire de vraies voitures de course capables d'embarquer notre équipement de caméra", confiait ainsi le réalisateur. Une prouesse technique qui devrait permettre aux spectateurs d'être au plus près de l'action lorsque Brad Pitt et Damson Idris conduisent (pour de vrai) ces bolides sur de véritables circuits de F1.

Le système de caméras développé pour le film représente également une avancée considérable par rapport à celui utilisé sur Top Gun: Maverick. "Nous avons dû développer un tout nouveau système de caméras en reprenant tout ce que nous avions appris sur Top Gun", expliquait Kosinski. "On ne peut pas mettre 27 kilos d'équipement sur une voiture de course et s'attendre à ce qu'elle performe de la même façon."

UN PILOTE EST NE

Mais il n'y a pas que de la mécanique dans F1. Il y a aussi des stars. Et une en particulier. Si Maverick était le film de Cruise, F1 sera celui de Brad. Dans le rôle de Sonny Hayes, un vétéran du circuit en quête de rédemption, l'acteur a impressionné jusqu'au septuple champion du monde Lewis Hamilton par ses aptitudes naturelles de pilote ("Il m'a bluffé !") ."Ce que Lewis a découvert, c'est que Brad avait des capacités naturelles dès le départ", renchérit Kosinski. "Je ne sais pas d'où ça vient ou s'il est né avec. Mais il conduit des motos, ce qui a probablement quelque chose à voir avec ça. Cela dit, on s'est tous rendu compte que c'était un conducteur très talentueux, naturellement doué."

Brad Pitt dans F1
Warner Bros.

N'empêche : l'entraînement pour préparer les acteurs à conduire ces bolides a nécessité des mois de préparation. "Quand vous voyez Brad conduire, ce n'est pas du jeu d'acteur. Il se concentre réellement pour garder cette voiture sur la piste et éviter les murs pendant toutes ces scènes", insiste le réalisateur.

Question réalisme, Kosinski explique également qu'il a tourné F1 pendant de véritables week-ends de Grand Prix, avec les foules et l'atmosphère électrique des courses :

"Nous ne pouvions pas nous contenter de tourner sur le circuit sans que la course ait lieu. La dynamique aurait été altérée. Nous étions donc présents le week-end de course, avec des centaines de milliers de personnes qui nous regardaient, en trouvant des créneaux entre les essais et les qualifications que la Formule 1 nous accordait."

Cette méthode de tournage unique a créé une pression supplémentaire sur l'équipe et les acteurs. "C'était comme un spectacle de théâtre en direct, mais devant des centaines de milliers de personnes, en tournant à 290 km/h, littéralement". Une adrénaline qui a selon Kosinski forcément nourri les performances des acteurs, conscients qu'ils n'avaient que peu d'essais pour réussir leurs scènes.

 
Javier Bardem dans F1
Warner Bros.

Le tournage s'est par ailleurs déroulé sur plusieurs circuits emblématiques, chacun apportant une ambiance et une coloration particulière au film.

"Chaque course a son propre caractère. Chaque week-end est très différent. Silverstone, qui est le berceau de la Formule 1, où tout a commencé, par rapport à Spa, qui est ce circuit incroyable qui serpente à travers la forêt, jusqu'à Las Vegas, qui est totalement différent. Nous terminons le film à Abu Dhabi, qui est ce circuit incroyable, une façon spectaculaire de terminer le film."

Si l'aspect technique et spectaculaire du film est surligné, Kosinski insiste aussi sur l'importance de l'histoire et des personnages. "J'étais conscient que ça ne sert à rien que les courses soient précises ou excitantes, si derrière vous ne racontez pas une histoire soutenue par de grands personnages". F1 ne se contente pas de mettre en scène l'adrénaline des courses : le film devrait aussi explorer les relations humaines au sein des équipes.

"Cette histoire a tout", s'excite Kosinski au milieu de la conférence de presse virtuelle. "Elle a de la tension, de l'action, mais en même temps, il y a du cœur, notamment à travers l'histoire de Sonny Hayes et le parcours de rédemption qu'il entreprend. Il y a de l'humour, un peu de romance, bref les éléments essentiels pour raconter une histoire riche et complète".

F1 Lewis Hamilton
Warner / Apple

Le duo formé par Brad Pitt et Javier Bardem, qui incarne une amitié vieille de trois décennies, constitue l'âme du film. À leurs côtés, Kerry Condon joue la directrice technique de l'équipe, créant une tension saine et nécessaire avec les pilotes. Damson Idris, moins connu au cinéma qu'à la télévision, devrait également gagner des galons en tenant tête à Brad Pitt.

Malgré son ancrage dans l'univers de la Formule 1, Kosinski a fini pour rassurer tout le monde : son film s'adresse à tous, fans comme néophytes.

"C'est un film sur l'amitié, le travail d'équipe, le sacrifice, la rédemption. L'histoire est universelle, elle se déroule simplement dans ce monde incroyablement excitant de la F1. Si vous êtes fan de Formule 1, je pense que vous allez aimer ce film. Si vous ne connaissez rien à la Formule 1, je pense que vous allez aimer ce film. Et qui sait, vous pourriez en sortir avec l'envie de regarder quelques courses ou même d'assister à une championnat."

Avec une bande originale signée Hans Zimmer, qui "a écrit un thème que vous ne pourrez pas sortir de votre tête," F1 s'annonce comme le carton de l'été. Et c'est Lewis Hamilton qui le résume le mieux : "Ce film a tout. Brad Pitt, de la vitesse, des sensations fortes, une histoire d'outsider, du drame, de l'humour et un peu de romance."

On devrait être nombreux dans les gradins.