Adam Bessa (Mosul) poursuit Tawfeek Barhom (La Conspiration du Caire) dans le premier long-métrage de Jonathan Millet, sélectionné à la Semaine de la Critique 2024.
Jusqu’à présent, Jonathan Millet n’avait réalisé que des documentaires (Ceuta, douce prison), ou des court-métrages (Et toujours nous marchons, sélectionné aux César 2019). Avec Les Fantômes, présenté en ouverture à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2024, il signe son premier long-métrage… de fiction. L’histoire est celle de Hamid (Adam Bessa), un jeune homme survivant des prisons de Syrie, désormais membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe – la cellule Yaqaza. Sa cible : son ancien bourreau (joué par Tawfeek Barhom) résidant à Strasbourg. "C’est le diable en personne."
Inspiré de faits réels, le documentaire n’est finalement jamais très loin. Dans le dossier de presse, le réalisateur explique avoir beaucoup voyagé et séjourné à Alep en Syrie avant la guerre. Lors de ces voyages, il fait la rencontre d’exilés :
"Je séjourne de nombreuses semaines dans un centre de soin pour victimes de guerre et de torture. Je rencontre un grand nombre de Syriens dont j'écoute les récits, de guerre, d’emprisonnement, de torture."
C’est en les écoutant et en effectuant un travail de recherches que Jonathan Millet conçoit Les Fantômes, et cette chasse à l’homme passant de l’Allemagne à la France. La bande-annonce récemment sortie dévoile un récit d’espionnage mêlé dans un thriller à une intense tension :
"Je trouve par la fiction, et le choix du genre, une façon de raconter le réel qui m’a nourri."
Les Fantômes sortira au cinéma le 3 juillet.
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