D'abord journaliste, Vergano entre à la rédaction de Cinematografo, dont le directeur, Alessandro Blasetti, le conduit à participer à la préparation de Sole (1929). Pendant les années 30, il mène une double carrière de scénariste et de directeur de production. Comme scénariste, son nom est associé à des films de Goffredo Alessandrini (Seconda B, 1954 ; Don Bosco, 1935 ; Cavalleria, 1936), Matarazzo (È tornato carnevale, 1937 ; Sono stato io !, id.), Palermi (Toto apôtre et martyr San Giovanni decollato, 1940). Ses débuts dans la mise en scène se font discrètement : Pietro Micca (1938) et Ceux de la montagne (Quelli della montagna, 1943) sont des films sans grande personnalité. C'est après la guerre que Vergano réalise son uvre la plus célèbre. Sur un scénario auquel ont collaboré Aristarco, De Santis, Lizzani, il donne, avec Le soleil se lèvera encore (Il sole sorge ancora, 1946), un des films les plus maîtrisés sur le thème de la Résistance ; il y souligne clairement les arrière-plans socio-économiques des choix politiques. Le médiocre succès public du film ne permet pas à Vergano de poursuivre une uvre exigeante. Après un film tourné en Pologne, le cinéaste met en scène des uvres sans grand relief (Giuliano, bandit sicilien I fuorilegge, 1950), Santa Lucia luntana (1951) ; Pour le bonheur de sa fille (Suor Teresa, 1952) ; Amore rosso, 1953 ; Schicksal am Lenkrad (1954), une production autrichienne réalisée à Berlin-Est.