Iphigénie permanente que Hollywood, d'abord inspiré par Stroheim, va jeter en pâture à ses dieux et à ses monstres, cette aimable beauté, toujours sauvée, bien sûr, gagne aux désordres du désespoir et de l'épouvante : ils ajoutent le sel des larmes à ses lèvres boudeuses et des éclairs à ses yeux étonnés. Habitant Los Angeles, elle avait commencé à fréquenter les studios en faisant de la figuration pendant les vacances scolaires, pour la Fox ou chez Hal Roach. Universal lui offre son premier contrat solide. Elle débute vraiment sous la direction de Rowland Lee (The First Kiss, 1928 une production Paramount) et de William Wellman (les Pilotes de la mort, id.). L'auréole de gloire va se poser sur la tête de Mitzi, la jeune fille pauvre et pure, dévorée par l'amour d'Eric von Stroheim et les appétits brutaux d'un horrible boucher dans le double film de l'acteur réalisateur : la Marche nuptiale et Mariage de prince (toujours en 1928). Autre rencontre décisive, celle de Merian C. Cooper, qui en fait l'héroïne, pour la RKO, des Quatre Plumes blanches (Cooper et L. Mendes, 1929), puis la compagne de Joel McCrea, pataugeant en robe transparente dans les marécages piégés de l'aristocrate beau tueur : les Chasses du comte Zaroff (Shoedsack et Pichel, 1932). La jolie Fay n'est pas au bout de ses peines. Michael Curtiz lui fait affronter les Masques de cire, et Raoul Walsh le Faubourg aux mille péchés, c'est-à-dire The Bowery. La même année 1933 culmine avec King Kong (Shoedsack et Cooper) : qui ne se souvient de la fragile Fay sauvée des monstres par le gorille géant, et du gorille par la bienveillance du scénario ! Elle ne pourra plus, du haut du flambant neuf Empire State Building, que redescendre vers des effrois plus prosaïques, quitte à être battue par Pancho Villa, encore que la belle scène de flagellation filmée à contre-jour eût été supprimée (Viva Villa !, J. Conway, 1934). Après Madame Spy (Karl Freund, id.), les années qui suivent ne lui sont plus aussi fastes. Elle tourne encore avec Delmer Daves (le Trésor du Guatemala, 1953), Frank Tuttle (Colère noire, 1956), ou Vincente Minnelli (la Toile d'araignée, id.). C'est le dernier rôle notable de Fay Wray aux côtés de Lilian Gish , et elle avait tourné dans plus de 70 films ; mais la vedette est dévolue alors à Lauren Bacall. La gloire s'est peu à peu dissipée ; l'histoire du cinéma, pourtant, qui commence à s'écrire, ne lui sera pas infidèle.
Nom de naissance | Fay Wray |
---|---|
Naissance |
Cardston, Alberta, Canada |
Décès | |
Genre | Femme |
Profession(s) | Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
---|---|---|---|---|
2015 | Docteur x | Acteur | XAVIER Joanna | |
1996 | Masques de cire | Acteur | Charlotte Duncan | |
1957 | Meurtrière Ambition | Acteur | Alice Pope | |
1956 | Colère Noire | Acteur | STANLEY Kay | |
1955 | Une femme diabolique | Acteur | Sue McKinnon |