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Habitué d’un cinéma de science-fiction (Invasion, Avant que nous disparaissions…) qu’il parvient régulièrement à transcender par une déchirante mélancolie, Kiyoshi Kurosawa change ici de registre en plongeant au cœur de l’Ouzbékistan dans les pas d’une journaliste télé japonaise dépêchée sur place pour une série de reportages. Entre Rendez-vous en terre inconnue et Lost in Translation, Au bout du monde raconte l’expérimentation complexe d’une culture étrangère. L’héroïne ne finira par la comprendre qu’en s’égarant petit à petit jusqu’à se perdre tout à fait pour renaître différente. Une morale un brin pataude que l’on voit venir de loin tout au long de ces deux heures d’une longueur et d’une langueur poseuses, qui abîment les évidentes qualités d’interprétation et de réalisation du film.