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La force de ce film tient d'ailleurs à sa puissance documentaire. De la même manière, la façon dont Broomfield s'attache à décrire les raisons d'agir des trois parties en présence est passionnante. Le réalisateur est plus maladroit avec les outils "non documentaires", abusant de procédés pour surligner les émotions, notamment la musique.Des défauts insuffisants pour atténuer l'impression durable laissée par ce film hors normes.
Toutes les critiques de Battle For Haditha
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Proche du docu, une radiographie à hauteur d'homme des horreurs de la guerre. Nick Broomfield multiplie les points de vue et assène un réquisitoire pétrifiant.
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(...) Battle for Haditha n'a rien de manichéen. Les marines ne sont pas les gentils, les Irakiens ne sont pas tous des terroristes, et la propagande appartient aux deux camps. Avec ce film d'un réalisme saisissant, traité presque comme un documentaire, on a vraiment l'impression d'être la-bas.
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Précise et nerveuse à la manière d'un Winterbottom (auteur du récent Un coeur invaincu), la mise en scène se fonde sur le réalisme des situations et des dialogues. Le scénario est une synthèse de témoignages d'ex-Marines de retour d'Irak et de survivants de la tuerie de Haditha. (...) Là est le grand mérite du film : donner enfin une place au peuple irakien, aux citoyens ordinaires pris entre deux feux. S'ils dénoncent les terroristes, ceux-ci les tueront. S'ils se taisent, ce sont les Marines qui s'en chargeront.
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L'auteur n'excuse pas l'acte des soldats, pas plus qu'il ne justifie celui des poseurs de bombes. Il se contente de montrer comment l'anomie conduit à la barbarie, en coupant les êtres de la réalité dans laquelle ils vivent. Battle for Haditha se présente ainsi comme le parfait contrechamp à Dans la vallée d'Elah, de Paul Haggis (2007), qui montrait la manière dont l'expérience irakienne conduisait des vétérans d'Irak, une fois de retour aux Etats-Unis, à commettre des actes inhumains. En jouant sur l'émotion, Broomfield fait ressentir la nature du désastre humain, et moral, engendré par cette guerre, tout en en offrant un tableau documentaire crédible. On regrette toutefois que ce bel acte politique se termine par une charge de pathos inutile.