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Présenté en ouverture du dernier festival de Cannes, Blindness du Brésilien Fernando Meirelles (La Cité de Dieu, c’est lui) avait déçu. Relatant le martyre d’une femme au milieu d’une population réduite à l’état de sauvagerie suite à une épidémie foudroyante de cécité, le film hésitait entre le new-age de Saramago (écrivain foudroyant et prix Nobel de littérature dont Blindness est adapté) et le pur film de zombies... Depuis, Meirelles a revu sa copie et gommé les effets pontifiants, comme la voix off et la mystique sentencieuse, pour se concentrer sur l’efficacité et le suspense. Résultat ? Une tuerie. Depuis La Cité de Dieu, on savait la détermination du Brésilien à enregistrer la manière dont la civilisation s’effondre dans les gouffres de la misère. Blindness capte, pour sa part, la chute d’une microsociété vers la barbarie façon Fincher. On résume : La Cité de Dieu + Romero + Saramago + Fincher = Blindness. Qui dit mieux ?
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Sûrement pour coller au célèbre dicton, Fernando Meirelles laisse le soin à un borgne de raconter cette histoire d’aveugle : un virus qui provoque une cécité totale se répand rapidement dans une ville. Très vite, tout le monde est touché sauf une femme au foyer. Sous ce vernis fantastique, le réalisateur de La Cité de Dieu organise une fable sur notre époque. C’est évidemment lourdingue dans son discours, mais Meirelles a un vrai savoir faire pour décrire cette société qui se tiers-mondialise peu à peu. Par moment, le film est d’une vérité criante et effrayante, souvent, il n’est qu’une oeuvre creuse et naïve.
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Les critiques de Première
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Adapté d'un roman de José Saramago, Blindness dénonce l'aveuglement général. Fernando Meirelles peint une civilisation en pleine apocalypse. Pour représenter la cécité, le réalisateur a imaginé une mer blanche - l'écran blanc? - dans laquelle les acteurs nagent. Certains, jusqu'à boire la tasse.