-
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs 2016, le nouveau film du réalisateur du remarqué Ali a les yeux bleus continue de creuser le sillon de la marginalité et de la tolérance sur un mode qui n’est pas sans évoquer le cinéma des frères Dardenne. Souvent filmée de dos, la mine renfrognée, la jeune Daphne Scoccia évoque pleinement les héroïnes dardenniennes avec un soupçon de modernité en plus, qui tient à des détails -la façon de se tenir, de fumer une clope, de faire tomber sa capuche sur ses yeux. La jeune actrice incarne donc Daphné (quel hasard), une petite délinquante qui échoue dans une prison mixte pour mineurs (mais les garçons n’ont que de rares occasions de croiser les filles) où elle s’éprend de Josh. Captée à bonne distance, cette romance entre deux natures indomptables est la réussite du film qui ne s’embarrasse pas de psychologie de bazar ni de seconds rôles encombrants. S’il met un peu facilement en cause le déterminisme social, le personnage du père, ancien détenu lui-même qui a refait sa vie, bénéficie par ailleurs d’un joli traitement.
Toutes les critiques de Fiore
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Claudio Giovannesi prend le temps nécessaire pour explorer pudiquement les mécanismes secrets et imprévisibles de cette époque de la vie sans cesse traversée par une folle envie de se jeter dans le vide, pour le plaisir de la sensation, mais aussi pour aussi pour se prouver qu'on est immortels.