Première
Quelque part dans les montagnes géorgiennes, un téléphérique fait la liaison entre un village et la vallée. À bord des cabines, Iva et Nino, deux hôtesses chargées d’acheminer les passagers, se croisent du matin au soir. Chaque rencontre est une célébration et donne lieu à d’amusantes situations… Voilà ce qu’on peut dire du scénario de cette pudique romance lesbienne, que le réalisateur allemand Veit Helmer a jugé bon d’étirer sur plus d’une heure. Avec ses plans cadrés et son jeu sur les décors, Gondola multiplie les références au cinéma de Wes Anderson jusqu’à parfois ressembler à une pâle copie - d’autant plus pâle que les tons du film sont pastel, loin des couleurs saturées du cinéaste américain. Le résultat se révèle plutôt agréable, surtout grâce aux deux personnages féminins, pour lesquels on se prend volontiers d’affection. Dommage que la longueur de l’ensemble achève d’en tuer le rythme, et donc le charme…
Emma Poesy