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Lady Vegas est clairement le moins réussi des films américains de Stephen Frears, qui a connu des fortunes variées dans le Nouveau Monde, oscillant entre le meilleur (Les Arnaqueurs) et le semi-réussi (The Hi-Lo Country). Est-ce à cause du script qui, adapté des Mémoires de la vraie Beth Raymer, n’a finalement rien à dire excepté que, sous des dehors superficiels, son héroïne cache des qualités de coeur et (bâillements) de tête ? Est-ce à cause de Rebecca Hall qui, malgré son énergie, a du mal à trouver le ton juste dans cette dualité sommaire qu’on lui impose ? Soit dit en passant, les autres comédiens ne sont pas mieux lotis. Est-ce de la faute de Frears, qui dirige en pilotage automatique, pensant que son optimisme sauvera les meubles ? Ou est-ce Las Vegas qui, jusqu’à présent, ne s’est jamais prêtée à un traitement convaincant par un réalisateur étranger ? Ce n’est pas Paul Verhoeven (Showgirls) qui dira le contraire.
Toutes les critiques de Lady Vegas : Les Mémoires d'une Joueuse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un film intelligent, émouvant, souvent drôle. Une bonne petite comédie estivale !
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Un Stephen Frears gentillet et inégal.
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Toute l'énergie déployée ne parvient pas à pallier ce scénario qui traîne des pieds.
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Mais quel mouche (tsé-tsé) à piquer Stephen Frears ? Le réalisateur anglais transforme l'enfer du jeu en une comédie qui se traîne portée par un Bruce Willis poussif et ramollis. Reste le charme de Rebecca Hall en fausse ingénue rigolote.
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Ouvertement conçue pour une soirée bière et télé, la réalisation colle tellement à son personnage et à son sujet candides et bidons qu'elle semble vraiment les aimer : cela rend ce nanar presque sympathique et intrigant.
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À l’évidence, Frears veut prolonger l’expérience libidineuse de Tamara Drewe en se mettant sur le bout de sa caméra la belle Rebecca Hall. À tel point qu’il en oubli son film en route…
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Une célébration aveugle de la gagne à l'américaine sans l'ombre d'une distance critique. On ne reconnait plus Frears, qui semblait doté d'une certaine conscience politique.
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L'évidente désinvolture avec laquelle [Stephen Frears] traite son scénario, le mépris dans lequel il tient ses personnages conduisent à s'interroger sur les raisons qui l'ont poussé à faire ce film.
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Stephen Frears a réalisé du très bon ("Les Liaisons dangereuses", 1988), du bon ("Tamara Drewe", 2010) et du moins bon ("Mary Reilly", 1996). Avec "Lady Vegas", il signe un véritable navet. (...) Seul bon point: le film est constant dans sa nullité.
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La vulgarité de Las Vegas constituait, a priori, un terrain d'observation fertile pour le regard caustique de Stephen Frears. Mauvaise surprise : on découvre un éloge de la " gagne " à l'américaine (...) réalisée en touriste, la comédie de moeurs tourne vite mais à vide.
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Les acteurs ont beau s’agiter, piailler, hurler, le film reste étrangement inerte et fade, mis en scène à distance en pilotage automatique et surtout incompréhensible pour les néophytes des paris professionnels.