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Un vrai désert... Sans jeu de mot, voilà ce qui qualifie le mieux ce nouveau film de Karim Dridi, cinéaste surcoté depuis ses ambitieux débuts avec Pigalle ou Bye-bye. Car, à part de belles images d’étendues ensablées, rien, de la fougue des sentiments aux dialogues en passant par le jeu des acteurs, n’impressionne. On oublie donc, en attendant les prochaines retrouvailles Cotillard- Canet dans Les Petits Mouchoirs, sous la caméra de Monsieur.
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Images sans souffle, scénario sans objet, acteurs sans personnages… Qu’il [Karim Dridi] retourne à la maison pour filmer notre époque, et vite !
Toutes les critiques de Le Dernier Vol
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Entre film à grand spectacle, paysages grandioses, et drame intimiste - huis clos sans mur -, Le dernier vol révèle deux professionnalismes instinctifs : Marion Cotillard et Guillaume Canet. Sans oublier l'excellent Guillaume Marquet en capitaine aux ordres, droit dans ses bottes de grand acteur.
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Dans le rôle de l’amante abandonnée, en proie aux ravages de la dépression de cupidon et de l’ivresse du désert, Marion Cotillard offre un personnage formidable de retenue, qui sait vaciller dans les moments d’intensité sans jamais en faire trop. De manière subtile et intelligente, Dridi parvient à mélanger l’Histoire coloniale à la romance, et ravive de ce fait dans l’inconscient collectif les souvenirs exotiques de récits aériens mythiques propres à cette époque (peut-on faire autrement que de penser au mythique Petit Prince ?). Le plaisir est à ce niveau indéniable. Il ne réussit pas pour autant son pari. Bien que voluptueuse et dégageant parfois une beauté enivrante, sa mise en scène reste assez peu exaltante et le résultat souffre d’une certaine lenteur. On a beau être captivés par la splendeur de quelques plans et de la musique du Trio Joubran, Le dernier vol rate tout de même son envol pour nous transporter au-delà du classicisme inhérent à un certain cinéma de l’Histoire.
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Une aviatrice, un lieutenant français au Sahara : c'est le prétexte pour Marion Cotillard et Guillaume Canet de se retrouver sur les écrans. L'émotion passe un peu, on se laisse emmener à dos de chameau dans les dunes et dans l'histoire.
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Si l'invitation au voyage et l'aventure romanesque sont magnifiées par la beauté du désert, des Touaregs et du couple Marion Cotillard-Guillaume Canet, on reste souvent seul sur le tarmac.
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Le film aurait pu s’appeler “Le Patient franco-anglais” tant le film fait figure de pâle remake du mélo à oscars. Quant à Marion Cotillard, elle s’y essaie à un numéro de Kristin Scott-Thomas, tout en plissement rehaussé des yeux et ton pète-sec qui confirme, après La Môme, sa grande aptitude à l’imitation.
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Marion Cotillard est ravissante et les étendues de sable écrasées de soleil bien filmées. Mais ça ne suffit pas. Le film s'enlise sans parvenir à faire partager les sentiments exacerbés de personnages pourtant passionnés. On est plus proche de Roudoudou les belles images que du Patient anglais!
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Ce projet un peu schizophrène, qui joue d'un côté le jeu de la grosse production avec têtes d'affiche tout en voulant s'y soustraire, désarçonne le spectateur, donne l'impression de vouloir ménager la chèvre et le chou. Sans doute trahit-il une problématique propre à ce cinéaste déconcertant, dont les admirateurs de la première heure attendent toujours un film aussi fort et aussi beau que Bye-bye, son premier essai réalisé en 1995.
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Aux côtés du duo Cotillard/Canet, Guillaume Marquet fait des merveilles dans le rôle dans commando revêche. Reste un scénario qui part en vrille dans la seconde partie du récit où le couple se perd en plein désert, multipliant les ellipses jusqu'à... plus soif.
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Karim Dridi, qu'on a connu plus physique(de Pigalle à Khamsa), semble effrayé par un sujet qui avait besoin d'être bousculé au lieu d'être momifié. Marion Cotillard et Guillaume Canet, qu'on sait bons comédiens, s'aiment et se regardent. Laissons-les tranquilles.
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Si vous espériez un «Patient anglais» à la française, avec du souffle, du glamour et des grands sentiments, passez votre chemin ! Etonnamment sec, le nouveau film du talentueux Karim Dridi («Pigalle», «Bye-bye») suit d'abord, fort maladroitement, la piste du règlement de comptes anti-colonialiste, avant de bifurquer vers un terrain moins caricatural, certes, mais pas moins ennuyeux. Marion Cotillard et Guillaume Canet, éteints, errent sans fin dans les dunes en débitant des platitudes à dos de chameau. Le spectateur, lui, a des envies d'ailleurs.
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L'intrigue sentimentale est pauvre : on ne connaît pas Bill, on se contrefiche que sa dulcinée le retrouve, le trompe ou devienne éleveuse de chameaux. Le contexte politique - le conflit Touareg et armée française - n'est pas mieux exploité. Loin de son film précédent, Khamsa, chronique sociale vivante, Karim Dridi s'ensevelit sous les clichés du « grand film de désert » : les sabots des bêtes foulant les dunes immaculées, le sable collant aux visages en sueur... Il nous inflige des dialogues pontifiants : « Votre désir d'aimer est plus fort que votre amour », assène le déserteur à l'aviatrice, avant que l'épuisement ne le fasse heureusement taire. Le Dernier Vol n'inspire jamais une once de l'émotion mélo mais grandiose qu'Anthony Minghella insufflait à son Patient anglais.