-
Découvert dans le cadre de l'ACID lors du dernier festival de Cannes, le nouveau Damien Manivel (Les Enfants d'Isadora) s'empare de la figure de Marie- Madeleine et la montre retirée du monde au cœur d'une forêt, depuis la mort de Jésus. Magdala se révèle un film de contemplation hardcore dont la radicalité en laissera beaucoup au bord du chemin. La pureté du geste de cinéaste rime ici avec autarcie, créant une distance permanente avec ce récit et ce personnage, comme si toute main tendue avec le spectateur risquait de constituer un contre- sens avec la quête mystique de son héroïne. Et la beauté des images qu'on pourrait croire échappées de tableaux de Georges De La Tour n'empêche pas un sentiment d'ennui de prendre le pouvoir et ne plus le lâcher.