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Dix-neuf ans que l’on attendait le retour d’Éric Rochant au thriller international. Deux décennies au cours desquelles le réalisateur des Patriotes a brouillé les pistes et exploré une multitude de genres avec plus ou moins de succès, sans jamais atteindre la barre qu’il avait placée très haute avec ce fi lm d’espionnage qui, encore aujourd’hui, reste à la fois une référence et une anomalie dans un cinéma français qui n’a jamais trop su comment s’aventurer sur ce terrain (Espions, de Nicolas Saada, fait figure de rare exception). L’annonce du retour aux affaires de Rochant suscitait donc des espoirs qui risquaient de peser lourd sur le résultat. Bonne nouvelle : Möbius a les épaules pour supporter l’attente. Du scénario, sinueux et sous tension permanente, à la mise en scène aiguisée de Rochant, le film remplit haut la main son cahier des charges, déployant en moins de deux heures (un exploit ces temps-ci) une intrigue aussi dense qu’implacable. Mais c’est au final lorsqu’il s’en écarte qu’il devient réellement passionnant. Dans ces moments d’intimité où la caméra s’approche au plus près de Cécile de France et de Jean Dujardin pour, littéralement, regarder leurs corps tomber amoureux – la sensualité qui s’en dégage est hors du commun. Loin du thriller mental que promettait son teaser, Möbius est d’abord une oeuvre charnelle. Un film d’espionnage qui transpire, saigne et vous laisse la gorge serrée quand arrive le générique de fin.
Toutes les critiques de Möbius
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec un suspense digne des maîtres du genre, un scénario remarquablement écrit et construit, et une caméraamoureuse des deux héros, Eric Rochant mène le spectateur par le bout du nez. Jean Dujardin et Cécile de France, magnifiés, apparaissent comme vous ne les avez jamais vus dans ce thriller de haut vol. Haute tension garantie avec ces deux artistes flamboyants.
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Le film de Rochant passe son temps à jouer sur les regards. Tout le monde observe tout le monde. (...) Le suspense est haletant. La réalisation magistrale. Chapeau bas Monsieur Rochant!
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Le Rochant des Patriotes est (presque) de retour dans cet ambitieux mix entre film d’espionnage et film d’amour sous influence d’un certain Hitchcock. Tout le casting est impressionnant.
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De ce bon film d'espionnage français, où on parle plus souvent russe et anglais et où bons et méchants ne sont pas clairement identifi és dans la première demi-heure, ce qui reste en mémoire, longtemps après, ce sont les scènes damour
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Eric Rochant renoue brillamment avec le film d'espionnage sur fond d'histoire d'amour. (..) Un scénario de haute voltige (..) un film sensuel et envoûtant qui réclame du spectateur une attention soutenue.
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Möbius est un thriller sensuel, hybride réussi entre espionnage et histoire damour. Multipliant les fausses pistes, le film nous entraîne dabord dans lunivers de la finance internationale, au milieu des traders et de Russes interlopes, occupés à blanchir largent de la pègre. Puis soudain, sur le canapé dune boîte de nuit monégasque, il glisse insensiblement vers autre chose Grâce à son duo dacteurs dirigés au millimètre et au soupir, Möbius négocie son virage trouble et love le spectateur dans de beaux draps.
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Une partition sensible et sophistiquée, avec faux-semblants, scènes intimes et violence en embuscade pour deux interprètes en mode majeur, Jean Dujardin et Cécile de France. À ce jeu dangereux, ils excellent... et nous chavirent.
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On fonce voir ce thriller vénéneux et charnel, postulat sur le désir et les faux-semblants où les marché financiers redessinent la carte géopolitique du monde. Tout en regrettant que la bouleversante confrontation entre les amants maudits ne soit pas la dernière scènes du film.
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Eric Rochant parvient à nous immerger totalement dans cette histoire en créant le climat adéquat entre suspens, passion et action. Le réalisateur réussit avec succès à mélanger tous les ingrédients qui font de mobïus un bon thriller. Nous spectateurs, on se régale et on voudrait que le film dure plus longtemps !
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Eric Rochant, signe un suspense mordant dans la lignée de ses "Patriotes", (...) Jean Dujardin est éblouissant dans cette histoire sensuelle et brillamment mise en scène.
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Une histoire d’amour et d’agents doubles qui roucoulent, savoureusement alambiquée, et magistralement filmée par Éric Rochant (1994), le réalisateur des Patriotes qu’on a plaisir à retrouver au cinéma. Reste tout de même quelques dialogues un peu simplistes, heureusement oubliés grâce au charme fou de Cécile de France et à la prestance de Jean Dujardin.
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Désabusée, la passion entre âmes soeurs nous embrase et l’on ressort totalement transporté par cette expérience de cinéma volontairement à contre-courant. Dujardin a fait un choix risqué. Que son retour triomphe ou fasse un flop à l’échec planétaire, il aura fait-là un choix remarquable d’intelligence et de subtilité. L’apanage des très grands acteurs.
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Avec ce thriller sensuel sur fond d’espionnage et de haute finance, où Jean Dujardin et Cécile de France excellent, Éric Rochant réussit son retour au cinéma.
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Pour son grand retour au cinéma, Éric Rochant rempile avec un thriller charnel et sombre qui réactive les tensions Est-Ouest. Dans la grande tradition du film d’espionnage, entre suspense et romance, Möbius avance dans les eaux troubles d’une mécanique conspirationniste. Rochant, lui, retrouve un savoir-faire qu’il maîtrise. Pourtant, si Jean Dujardin et Cécile de France sont tout à fait crédibles, la complexité, voire l’opacité, du scénario peut perdre le spectateur.
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En mission décisive à Monaco, un agent du FSB s'éprend follement de la belle financière qu'il doit manipuler. Si le retour d'E. Rochant à ses premières amours n'est pas totalement convaincant, il recèle néanmoins assez de qualités pour susciter l'intérêt.
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Naviguant habillement entre les genre, Eric Rochan signe un thriller d'espionnage bien ficelé doublé d'une vibrante et sensuelle histoire d'amour. Synergique et passionnée.
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Eric Rochant filme encore avec intelligence et élégance l'art délicat de la manipulation. Même si la trame de ce thriller est au final trop danse, voire confuse. C'est de l'amour qui tue dont il s'agit, plus charnel que cérébral.
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Möbius met les codes complexe du genre au service d'une passion amoureuse, incarnée margistralement par Cécile de France et Jean Dujardin.
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Eric Rochant a voulu tourner une histoire d'amour sur fond d'espionnage à la manière de Hitchcock dans "Les Enchaînés". Mais il n'atteint pas l'intensité sentimental d'"Espion" de Nicolas Saada.
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Mais si Rochant est mégalo, il est surtout romantique : le cœur de l’intrigue de Möbius (pas si nébuleuse que ça) est justement le cœur, qui a ses raisons comme chacun sait. Le couple Dujardin-Cécile de France qui prend corps sous nos yeux n’est pas sans rappeler celui formé par Cotillard et Schoenaerts dans « De rouille et d’os ». Un couple n’est pas la simple addition de deux corps, de deux cœurs. C’est un « monstre » puissant, vulnérable, tel qu’il apparaît dans la dernière séquence, une étreinte des amants qui serre le cœur des spectateurs.
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Ce thriller soigné d'Eric Rochant convainc malgré quelques petites maladresses de mise en scène et captive par son ton grave et sombre.
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Jean Dujardin se laisse posséder et malmener par Cécile de France dans un exercice périlleux de désir et de faux-semblant. Elle est la grande surprise de Möbius, car elle porte littéralement le film sur ses épaules. Et puis, surtout, plus le film avance, plus on se délecte de ces retrouvailles avec le cinéma d'Éric Rochant, racé et élégant, précis et kaléidoscopique. (...) Alors, oui, on pourra regretter qu'un montage forcément éliminatoire gomme parfois à l'excès la genèse d'une histoire d'amour sur laquelle repose pourtant la dramaturgie du film. Mais Möbiusn'en demeure pas moins un film passionnant, vénéneux et ténébreux.
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Elle est une trader sans scrupules, lui, un agent russe. Pour leur malheur, ils tombent amoureux... Exercice de style dans lequel Eric Rochant prouve son goût pour le romanesque et son habileté technique (la très « hitchcockienne » scène d'ascenseur...)
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Möbius ressemble à un film d’espionnage lambda des années 70, correctement fabriqué mais sans personnalité.
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Le film paraît le résultat artificiel d’une série de compromis entre des gens qui voient grands, mais doivent sans cesse faire le compte de toutes les limites qui s’imposent à eux.
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Ce come-back en forme de thriller financier mondialisé peine à convaincre. On ne peut pas faire à Rochant le procès du manque d'ambition, mais celle-ci semble affichée sur le CV d'un jeune diplômé. (...) Triste et embarrassant spectacle que ce film amidonné qui bouge beaucoup mais sans souplesse, condamné à filmer sa propre armature de scénario sans parvenir à l'incarner.
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On s'ennuie ferme devant ce pseudo thriller excessivement bavard, inutilement compliqué, aux scènes d'amour qui frôlent souvent le grotesque.
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Les Patriotes était une bombe qui n’avait pas explosé ; Möbius est un pétard qui tonitrue dans le vide. Il est vraiment triste de voir Rochant en être arrivé là.