Toutes les critiques de Que ma volonté soit faite

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Après un premier long un peu oublié (Crache cœur, 2016), c’est avec son moyen métrage au titre programmatique J’ai vu le visage du diable (Prix Jean Vigo 2023) que Julia Kowalski a réellement surgi. Ce film était en réalité un (beau) croquis préparatoire pour ce Que ma volonté soit faite. Dans une campagne française ultra-boueuse, une jeune fille possédée voit revenir sa troublante et sauvage voisine qui forcément l’intrigue. Ici-bas, la pulsion bestiale des hommes est une fatalité, au mieux un motif qui par contraste pourra engendrer une émancipation. Ici-bas, c’est tout aussi entendu, les femmes sont possédées et il faudrait qu’elles luttent d’abord contre elles-mêmes pour résister. Le film propose une sororité malmenée mais purificatrice. Grave + Sans retour + Wake in Fright + L’Exorciste = une mule certes bien chargée mais qui ne ploie pas. Il faudra maintenant à Julia Kowalski se défaire de ces lambeaux cinéphiles pour affirmer sa bien singulière puissance.