Première
par Coralie Huché
Le film s’inscrit bien dans sa marque : beaucoup de sang, un peu de tripes,montage nerveux, timing serré, son omniprésent et cliffhanger tellement attendu qu’il ne surprend plus. Même les tortures, toujours inventives, servent la lassitude générale en souffrant de la mécanique de la franchise Saw qui veut qu’une épreuve se déroule toujours selon des étapes chronométrées et répétitives, autant pour celui qui est testé que pour le spectateur.
Première
par Pierre-Alexandre Rouillon
A force de revenir chaque année, la saga Saw renoue avec cette tradition, perdue dans les années 80, du film d’horreur produit à la va-vite et prêt-à-sortir pour Halloween. Et comme on ne change pas une équipe qui continue d’essayer, on va une fois de plus suivre le parcours initiatique d’un Homme devant choisir entre sa propre survie ou celle de ses contemporains. Le thème de la rédemption est une fois de plus usé jusqu’à la corde, allant sur un final téléphoné comme la saga sait si bien nous les offrir. On pestera aussi sur la réalisation et la photographie, oscillant entre le téléfilm policier à petit budget et un mauvais porno. Tobin Bell, seul acteur correct du film, semble dépassé par les évènements et le jeu de ses collègues. Et pourtant, ce qui est terrible, c’est qu’on continue à regarder le film pour ses scènes de tortures, ses pièges inventifs et le fait que, malgré tous ses défauts, il remonte le niveau de la saga, en chute libre depuis le troisième épisode.