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Mahendra recherche son fils de 12 ans, porté disparu après qu’il l’a envoyé travailler à la ville. Le visage de l’enfant apparaît furtivement dans la première scène puis son souvenir s’estompe : pour le spectateur, mais aussi pour ses parents, à mesure que les mois s’écoulent. L’énergie du désespoir les anime et le réalisateur épouse leur endurance. Cette urgence et cette humanité rappellent le cinéma de Brillante Mendoza (John John, Lola). Siddharth agrippe le spectateur avec la même poigne jusqu’à son terme... et au-delà, tant la dernière séquence marque durablement.
Toutes les critiques de Siddharth
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le captivant périple, à travers l'Inde, d'un père à la recherche de son fils disparu. Sans concessions, ni clichés, Richie Mehta filme la réalité de son pays, mêlant savamment le documentaire et la fiction.
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Les dommages collatéraux de la pauvreté admirablement traités à travers un récit haletant.
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A mille lieues du cinéma kitsch de Bollywood, un jeune cinéaste canadien signe un film poignant sur son pays d'origine, l'Inde. "Siddharth" est une révélation : ainsi, le cinéma indien est capable de nous donner autre chose que des sucreries étirées, du "made in Bolywood" kitsch ? "Siddhart" est une merveille.
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Les pérégrinations hagardes du père sont autant d’incursions dans ce chaos urbain de l’Inde que Mehta, pour le coup, sait parfaitement restituer, ayant principalement tourné en équipe réduite dans les rues, les gares, les fabriques, les petits quartiers défoncés, les marchés de nuit, les «quartiers chauds» aux profils de bas-fonds lugubres et crasseux, de New Dehli à Bombay. Plus le film avance et plus se confirme quelque chose comme un cruel destin de privation dans un pays aux vitesses de développements totalement anarchiques. Invisibles dans la masse, ne reste à Mahendra et sa femme qu’à conforter vaille que vaille cette pauvreté qui est paradoxalement la seule protection qu’ils peuvent s’offrir contre la misère ultime. C’est cette fine frontière de l’un à l’autre que le film nous permet de toucher.
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S'inspirant d'une histoire vraie, le réalisateur signe un film simple, accessible et instructif mais pas simplificateur. Le ton est d'ailleurs plus désespéré que dénonciateur. Les portraits n'en sont que plus touchants, qui dépassent la note mélodramatique attendue pour révéler des êtres démunis, fragiles et livrés à eux-mêmes. Qu'il s'agisse de Siddharth ou de ses parents, perdus eux aussi.
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On pense beaucoup à certaines fictions du XIXe siècle à la Dickens (un précurseur littéraire du néoréalisme). Cela pour dire la complexité sociale de ce film sobre et sans esbroufe. Quelque chose comme une ligne claire à l’indienne, si tant est que ce soit envisageable dans un pays profondément baroque.
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Un père à la recherche de son fils dans l'immensité du sous-continent indien, le film de Richie Mehta vaut essentiellement par son aspect documentaire, dans l'envers du décor des films bollywoodiens.