Première
par Frédéric Foubert
Après Une Pure Affaire l’an dernier, Torpedo est une preuve de plus qu’un nouveau genre cinématographique est en train de voir le jour : le « François Damiens movie ». Il était temps. Fini les gesticulations tordantes dans un coin du cadre le temps d’une ou deux scènes (dans JCVD, L’Arnacoeur ou Rien à déclarer), place (enfin !) aux longs métrages entièrement dédiés au génie comique de Damiens, sa bouille hirsute, son élocution hésitante et houblonnée, son incroyable carcasse de Will Ferrell du plat pays. Comédie dramatique sur un type esseulé à la recherche d’une famille de substitution, Torpedo explore (mieux que dans le récent La délicatesse de David et Stéphane Foenkinos) la face « sensible » de l’acteur, le long d’un road-movie franco-belge débraillé et souvent émouvant. Dans sa dernière demi-heure, le film s’égare sur des chemins de traverse un peu trop tire-larmes. Dommage, mais pas de quoi doucher l’enthousiasme du fan-club.