Depuis la mort de sa femme, rien ne va plus pour le créateur des super-héros Marvel.
A 95 ans, Stan Lee est adoré par les fans de super-héros du monde entier. Le co-créateur de Spider-Man, des 4 Fantastiques et de nombreux X-Men est extrêmement populaire auprès du public, et multiplie toujours avec plaisir les caméos dans les superproductions Marvel. Pourtant, dans le privé, il semble plus affaibli que jamais depuis la mort de sa femme, Joan, survenue en août dernier.
Ces derniers mois, plusieurs scandales ont éclaté autour de lui : de grosses sommes d’argent auraient été débitées de ses comptes en banque sans son accord, puis l’un de ses associés aurait demandé à une infirmière de lui faire des prises de sang afin qu’il puisse signer des comics avec son propre ADN et faire ainsi augmenter leur valeur marchande. Des objets de collection ont aussi disparu de son musée, et plusieurs personnes de son entourage ont récemment été licenciées. The Hollywood Reporter consacre un long papier à ces supposés abus de confiance et s’intéresse particulièrement aux proches du multimillionnaire, afin d’essayer de comprendre qui tente d’escroquer Stan Lee. Sa fille ? Son manager ? Le gérant de son musée Pow ?
Le papier, intitulé "Stan Lee a besoin d'un super-héros : abus de confiance sur une personne âgée et bataille autour du créateur de Marvel vieillissant" démarre par une anecdote remontant au 13 février, lorsque Stan Lee a discuté de son héritage avec son avocat (quelques jours après son hospitalisation pour une pneumonie). Celui-ci est estimé entre 50 et 70 millions de dollars, sachant que Marvel lui verse environ 1 million par an. Au cours de ce témoignage officiellement retranscrit, il se plaignait des lourdes dépenses de sa fille unique, Joan Celia, 67 ans. Le THR fait alors le portrait d’une femme incapable de gérer son argent, à qui ses parents ont légué de grosses sommes, tout en refusant qu’elle ait accès aux droits de propriété, car elle peut "dépenser entre 20 et 40 millions de dollars par mois" et "entre dans des colères phénoménales si je ne capitule pas", a expliqué Lee au cours de cette déclaration officielle avant de se rétracter quelques jours plus tard… et de licencier son avocat, puis d’appeler la police. Il y détaillait que sa fille était entourée de trois hommes ayant de "mauvaises intentions" : Jerry Olivarez (son conseiller personnel), Keya Morgan (son manager) et Max Anderson (gérant de son musée Pow), qui auraient essayé de l’influencer dans le but qu’"elle prenne la main sur mon héritage, mes propriétés et mon argent".
Le THR se penche alors sur ces trois hommes, qui ont gagné la confiance de Stan Lee et de sa fille au fil des ans, mais qui multiplieraient les décisions douteuses depuis quelques mois et n’ont cessé de se rejeter la faute. Premier cas marquant : plus d’un million de dollars a disparu d’un compte en banque de l’intéressé en fin d’année dernière, puis 300 millions. Au départ, il a été annoncé que cette dernière somme avait été transférée à Hands of Respect, une association caritative crée par Stan Lee mais dont il ne s’occupe plus. Il s’est par la suite avéré que le virement en question avait été touché par Olivarez, à qui Stan Lee aurait "offert cette somme" pour le remercier de ses services rendus suite à la mort de sa femme. Il aurait aussi payé des "extras" conséquents à Morgan depuis qu’il gère ses mails à sa place, car sa vue a tellement baissé qu’il ne peut plus lire ses messages. Le premier a licencié le second peu de temps après cette affaire.
Stan Lee perd sa femme, Joan Lee, à 93 ans
D’ailleurs, dans les semaines qui ont suivi, plusieurs employés de Stan Lee, qui travaillaient pour lui depuis des années, ont été virés, comme son assistant Mike Kelly, son jardinier ou sa femme de ménage, Jenna Sanchez, qui accuse Morgan de l’avoir menacée. Une manière d’isoler le créateur de comics ?
Des objets de valeur ont également disparu de son musée Pow, géré par Max Anderson, qui a lui aussi été viré par Morgan depuis. La police s’est une nouvelle fois déplacée, mais Stan Lee a défendu ces disparitions en expliquant qu’il avait demandé à sa fille et à son associé Morgan de les récupérer, car il jugeait qu’ils avaient "leur place chez moi et non dans un lieu extérieur."
Et il y a bien sûr cette histoire de "sang volé" pour lui faire signer des comics de Thor et de Black Panther afin de les revendre 500 dollars pièce lors de conventions. Une histoire qui a fait le tour du web il y a quelques jours, mais qui n’est finalement pas mentionnée dans l’article.
The Hollywood Reporter conclut par les propos d’Alan Duke, ami de Stan Lee qui présente le podcast Crime Stories With Nancy Grace et qui suppose que la meilleure solution pour le millionnaire qui semble victime d’abus de confiance serait d’être conseillé par une personne extérieure, un tuteur qui ne figurerait pas dans son testament. "C’est la meilleure chose qui soit arrivée à Mickey Rooney (mort en 2014 à l’âge de 93 ans). C’est exactement ce dont Lee a besoin. Et je crois que quelqu’un devrait aussi prendre soin de JC car elle est trop vulnérable face à tous ces parasites."
Stan Lee a répondu au magazine américain en leur postant deux vidéos dans lesquelles il considère que ces accusations sont "totalement fausses et insultantes (…) Mes relations avec ma fille n’ont jamais été aussi bonnes et je m’entends très bien avec Keya Morgan. Il enregistre cette vidéo avec moi, d’ailleurs." Il précise ensuite avoir signé le document les accusant sans savoir de quoi il s’agissait, confirmant ainsi qu’il est "presque aveugle".
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