Comment reprend-on son personnage 4 ans après ?Le plus grand défi consiste à maintenir le niveau d’intensité. J’ai beaucoup plus de scènes d’action dans Into Darkness que dans le précédent ; une de ces scènes a pris 11 jours à tourner, non stop, du matin au soir. J’ai dû apprendre à maintenir le rythme.Vous avez dû manger beaucoup. C’est pour les scènes d’action ?C’est parce que j’avais foutrement faim ! (rire) C’est juste parce que je voulais donner de l’épaisseur à Kirk. Il est désormais plus à l’aise dans sa position de leader et il a gagné en maturité. Ca a demandé beaucoup d’entraînement, mais la préparation physique est une bonne façon de me vider la tête et d’arriver zen.Quels sont les enjeux pour Kirk dans cette suite ?Je crois que dans ce film, Kirk apprend l’humilité. Pour devenir un meilleur leader il doit faire l’expérience de l’échec. Au début du film, il subit une épreuve qui le confronte à sa propre vulnérabilité, qui questionne sa valeur, sa capacité à guider ces hommes et femmes qui constituent sa famille, et surtout à les protéger. Ce que j’aime chez Kirk, c’est qu’il est tout coeur et tripes, c’est amusant à jouer. Son immaturité est sans cesse mise en l’épreuve par le poids de la responsabilité.Comment définissez-vous Star Trek Into Darkness ?C’est juste une bonne histoire. Peu importe qu’elle s’appelle Star Trek ou qu'elle se passe dans l'espace. J.J. est très doué et il sait faire du divertissement de grande qualité, du très grand spectacle. Bien qu’une bonne partie du film se passe dans l’espace et que le contexte soit futuriste, Into Darkness est ancré sur Terre, et traite d’un sujet contemporain. Le grand méchant est un terroriste, qui déchaîne la peur et la violence telle que nous la connaissons aujourd’hui. Parlez-nous du grand méchant incarné par Benedict Cumberbatch Dans le premier film, Nero (incarné par Eric Bana) était une force brute et physique avide de destruction, alors que le personnage de Benedict est beaucoup plus incarné et travaillé d’un point de vue psychologique. Son arme la plus puissante est d’ailleurs son intelligence, sa capacité à manipuler ses adversaires, à jouer avec leurs émotions. Il est capable de neutraliser un équipage tout entier en n’utilisant que la psychologie. C’est plus intéressant que la force brute - qu’il possède aussi.Interview Gérard Delorme  Benedict Cumberbatch :"J.J. Abrams est le plus grand réalisateur du monde"J.J. Abrams : "Si seulement je connaissais le secret d'une suite réussie..."