Première : Les projets se bousculent : après Horns, l’adaptation du roman de Joe Hill, le fils de Stephen King, Warner vient de t’annoncer à la mise en scène d’Undying Love, inspiré d’une BD de Tomm Croker. Est-ce que ça retarde Cobra ?Alexandre Aja : Ma priorité reste évidemment Cobra. Peu importe le temps que ça prendra. Le problème, c’est que le film est très cher, car vraiment ambitieux : je ne veux pas me retrouver dans un univers à la 300 où tout est faux, il faut qu’on ait le sentiment de pénétrer dans un monde qui « existe ». Le script sera bientôt finalisé, et je pense rentrer en phase de casting sous peu. Studio 37 et Onyx films nous accompagnent toujours en tant que producteurs. L’idée, c’est de réussir à faire Cobra en indépendant, à la manière du Seigneur des anneaux. Ceci dit, je pense que j’aurai le temps de tourner un autre film avant.La question que tout le monde se pose, c’est : lequel ?Effectivement… Il y a deux projets qui m’excitent énormément. Le premier, que je développe depuis un certain temps, est l’adaptation de Horns, le roman de Joe Hill (qui vient de sortir en France sous le titre “Cornes”). C’est une des histoires les plus originales que j’ai jamais lues, qui pourrait s’apparenter à un croisement étrange entre Fight Club et Black Swan.Quel vendeur…Voilà (Rires). L’autre, qui m’emballe tout autant, est un projet Warner : l’adaptation de la BD Undying Love. Une histoire d’amour moderne, dans le Hong-Kong d’aujourd’hui, sur fond de mythologie chinoise. Comme si on projetait le John Woo ou le Tsui Hark des années 80 dans un univers à la Miyazaki. La rencontre entre Princesse Mononoke et À toute épreuve.…Avec des vampires.Oui, mais pas seulement. C’est pour ça que j’insiste sur la mythologie chinoise. C’est l’histoire d’un Américain plongé dans le Hong Kong d’aujourd’hui, avec ses dimensions parallèles où vivent toutes sortes de créatures. Il y a un côté très Melville, aussi. Je n’ai jamais été fan des films de vampires, j’avais l’impression que tout avait déjà été dit jusqu’à ce que je découvre Undying Love, qui apporte quelque chose d’inédit au genre. Il y a un univers passionnant à créer. En gros, le premier de ces deux projets à être prêt sera celui que je vais réaliser.Un homme occupé, donc…Et ce n’est pas tout : on prépare en parallèle le premier long métrage que va réaliser Gregory Levasseur (coscénariste et coproducteur d’Aja depuis les débuts). Le titre provisoire est Site 146, un film d’horreur et d’aventure en found footage où des archéologues découvrent une pyramide enfouie sous le sable en Égypte. Le script est vraiment bien. On n’a pas le temps de s’ennuyer, surtout qu’on continue d’avancer sur l’adaptation en sérié télé de Scanners…Où en est le montage de Maniac (remake du slasher culte réalisé par Franck Khalfoun, écrit par Aja et Levasseur et coproduit avec Thomas Langmann) ?Il nous reste quelques semaines de boulot, mais le résultat est franchement surprenant. On pourra tranquillement sortir un coffret DVD avec l’original et le nouveau, tant les deux films sont complètement différents. Je ne sais pas trop comment te décrire le notre… C’est une histoire d’amour en vue subjective sur un tueur qui scalpe des femmes à Downtown L.A…Avec Elijah Wood.Exactement. Et il est franchement génial dans le rôle.Interview Mathieu Carratier
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