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Au fil des générations, le Petit Prince est devenu ce livre phénomène à l’incroyable pouvoir de séduction. Une oeuvre intouchable, hors de portée, avec laquelle chacun a construit son propre rapport. Et c'est précisément ce rapport particulier, à la fois magique et personnel, au personnage, aux dessins, à la rose ou au renard que les producteurs français (Aton Soumache et Dimitri Rassam, d’Onyx) et le réalisateur américain (Mark Osborne, le papa de Kung Fu Panda) ont voulu préserver. Chérir. Adapter sans s'en emparer. Transposer sans voler. Le défi est immense mais ces nouvelles images laissent penser que la magie a opéré.  Comme on le voit - définitivement - dans ce nouveau trailer, ce long-métrage d’animation n’est pas l’adaptation du roman de St Ex, mais une variation ; une œuvre qui offre au Petit Prince une nouvelle planète pour s'ébattre. Mélange de 3D et de stop motion en papier (sur ce terrain, ce qu'on découvre ici paraît STU-PE-FIANT), le film raconte l'histoire d'une fillette "programmée" pour devenir une adulte bien sous tous rapports, qui va un jour croiser la route d'un vieil aviateur (St Ex ?). Cet homme - qui a gardé son âme d'enfant - va nouer des rapports tendres avec l'héroïne et lui rendre sa part de rêve et d'aventure...La bande-annonce élégiaque promet une déferlante d'émotion et surtout un délire aventureux comme l'animation n'en offre que rarement. Entre les machines volantes (clin d'oeil à Miyazaki ?), les design character sublimes (qui évoquent les meilleurs Pixar) et la fantaisie visuelle sidérante, Le Petit Prince de Mark Osborne promet d'illuminer la Croisette. Le film a en effet été sélectionné hors compétition à Cannes et devrait être l'un des événements du festival.