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Le top des come-backs de 2013, de Michael Douglas à Kevin Costner

Robin Wright

Glaciale en Lady Macbeth de Washington dans la série House of Cards, brûlante en MILF BCBG dans le nanar chic Perfect Mothers, Robin Wright était partout en 2013 ? même dans des films de 2012 (Rampart). Elle était aussi, surtout, dans le fantastique Congrès d?Ari Folman, un film qui ne parlait justement que d?elle, de son come-back, de sa carrière en dents de scie, de l?épreuve de l?âge chez les actrices, de ses années passées à faire joujou avec la motion capture chez Zemeckis (La Légende de Beowulf, Le drôle de Noël de Scrooge), du souvenir obsédant de Forrest Gump et Princess Bride. Sublime, impériale, les yeux braqués sur le futur. Welcome back, Robin.

Shane Black

Depuis que Kiss Kiss Bang Bang lui a remis le pied à l?étrier en 2005, il attendait patiemment son heure, rongeant son frein en regardant la cote de son poto Robert Downey Jr. grimper au box-office. Marvel lui a donné les pleins pouvoirs pour Iron Man 3, qui s?est logiquement transformé en rêve humide pour nostalgiques de L?Arme Fatale et du Dernier Samaritain. Argument néo-noir, punchlines corrosives, action kaboom, embardées méta, triomphe planétaire à l?arrivée. Shane Black est le roi du monde. Mince, vous êtes sûrs qu?on est en 2013 ?

Robert Redford

L?échec de ses dernières réalisations (Lions et Agneaux, La Conspiration) et la rareté de ses apparitions à l?écran donnaient le sentiment que le vénérable Robert Redford était définitivement en pré-retraite, occupé à gérer l?empire Sundance en charentaises. Sous surveillance, son ode aux baby-boomers qui refusent de se ranger des voitures, est venu nous faire comprendre qu?on se gourait. Et pour bien enfoncer le clou, l?idole burinée a enchaîné avec All is lost, faux Jeremiah Johnson sur l?eau et vrai pari de cinéma, son rôle le plus ambitieux depuis les 80?s. Rendez-vous en 2014 dans Captain America : Le Soldat de l?hiver, blockbuster Marvel/Disney dont l?ambiance Guerre Froide renvoie directement au mood parano des <em>Trois jours du Condor</em>. Manière de signifier qu?on n?en aura jamais fini avec le mythe Redford.

Ethan Hawke

Jamais vraiment disparu des radars, l?ami Ethan a connu sa meilleure saison depuis un bail grâce au carton (public) d?American Nightmare et au triomphe (critique) de Before Midnight. Deux films façon grand écart qui synthétise parfaitement sa place au sein de l?industrie : celle d?une vedette pas chère, une star de proximité, doublé d?un scénariste doué (rappelons qu?il a co-écrit la trilogie des <em>Before</em>) et d?un compagnon de route à la coule de la génération X. Soit, somme toute, un type assez indispensable.

Kevin Costner

Dix ans tout rond depuis la splendeur Open Range. Dix ans de Mr Brooks, de Coast Guards, de Swing Vote, de Bienfaits de la colère? Quelques navets, beaucoup de films qu?on n?a pas vus. Pour Costner, tout a recommencé en mai 2012, quand 13,9 millions d?Américains ont allumé leur télé pour regarder Hatfields and McCoys, mini-série western dirigée par le revenant Kevin Reynolds. Un truc gentiment patapouf, certes, mais illuminé par l?aura granitique et mythologique de l?ex-Eliot Ness. Ces derniers mois (et dans ceux qui viennent), il aura successivement incarné le papa de Clark Kent (Man of Steel), le mentor de Jack Ryan (The Ryan Initiative), et un agent secret vénère pourMcG et Luc Besson (Three Days to Kill). Le meilleur ? Sa prestation aux César en février dernier, qui a laissé tout le monde les larmes aux yeux et une grosse boule dans la gorge (ok, c'est vrai, Kevin en a aussi profité pour piquer un roupillon). Les fans, les vrais, ont ressorti leur DVD d?Un monde parfait dans la foulée. Bon sang, qu?est-ce qu?il nous avait manqué?

Alejandro Jodorowsky

Vingt-trois ans (23 !) que Jodo n?avait pas tourné, depuis Le Voleur d?arc-en-ciel en 1990. Mais ça valait le coup d?attendre : La Danza de la realidad, déambulation fellinienne dans ses souvenirs d?enfance, est ce qu?il a fait de plus fort, de plus fou, de plus émouvant. Cannes a pris la mesure de l?événement en projetant cette année, en parallèle de <em>La Danza</em>, un doc sur son adaptation avortée de Dune (Jodorowsky?s Dune, à la Quinzaine des réalisateurs) et en nous faisant faire connaissance avec sa fille Alma, au générique de La Vie d?Adèle (la fille qui embrasse Adèle sur les marches du lycée, c?est elle). Come-back gagnant, et relève assurée.

Michael Douglas

Le « vrai » come-back de Michael Douglas était censé avoir lieu en 2010, au moment de Wall Street 2 : L'Argent ne dort jamais et des retrouvailles avec le personnage iconique de Gordon Gekko. Pas de bol : 1) le film est un navet, et 2) l?acteur apprend cette année-là qu?il souffre d?un cancer de la gorge. Aujourd?hui guéri, Douglas a entamé sa convalescence artistique avec Ma vie avec Liberace, biopic du chanteur vegassien à moumoute et premier titre fréquentable de sa filmo depuis la fin 90?s (les années The Game / Traffic). Si la frilosité des distributeurs US interdit à Douglas de concourir pour l?Oscar du meilleur acteur (<em>Liberace</em> est un téléfilm), on ne voit pas qui l?empêchera d?empocher le Golden Globe de la meilleure perf? TV en janvier prochain. C?est déjà ça.

Arnold Schwarzenegger

I?ll be back ? Tu parles. Lanterne rouge de ce classement, l?ex-Governator a foiré son come-back dans les grandes largeurs avec les bides successifs du néo-western Le Dernier Rempart et du techno-thriller Evasion (avec Stallone). Pourtant, le carton des deux Expendables semblaient indiquer qu?il y avait encore un peu d?espoir pour les action heroes has-been des 80?s. Schwarzy continue donc d?y croire et annonce un bon gros retour aux fondamentaux. Dans les tuyaux : un actioner bourrin (Sabotage), un troisième Expendables, un nouveau Terminator, un retour en Conan (The Legend of Conan), une suite de Jumeaux? Hum. On refait le point dans un an ?

Tom Hanks

Depuis qu?il s?était laissé pousser les cheveux pour jouer Robert Langdon dans des adaptations de best-sellers de Dan Brown (Da Vinci Code, Anges et Démons), Tom Hanks semblait un peu aux fraises, comme en vacances de sa propre filmo. Et l?échec d?Il n?est jamais trop tard, sa romcom quinqua avec Julia Roberts, confirmait que ça sentait le roussi pour le Jimmy Stewart des 90?s. Avec Capitaine Phillips, Paul Greengrass a eu la bonne idée de demander à Hanks de faire ce qu?il fait le mieux : le capitaine courage de l?Amérique, un type ordinaire plongé dans une situation exceptionnelle, un cousin de ses perses de Seul au monde, Apollo 13 et Il faut sauver le soldat Ryan. Tom is back ? Après sa perf? en Walt Disney dans Dans l?ombre de Mary (sortie en mars), on le retrouvera dans The Lost Symbol, une adaptation? d?un bouquin de Dan Brown. Aïe.

Wong Kar-Wai

Lui, on l?a tellement attendu qu?on ne l?attendait plus. Planqué derrière ses lunettes noires, perdu dans l?impasse de l?auteurisme chic (souvenez-vous de My Blueberry Nights), égaré dans des délais de productions de plus en plus kubrickiens, Wong Kar-Wai mijotait son grand retour depuis 2008, date officielle de mise en chantier de son film de kung-fu choral The Grandmaster. Qu?est-ce qui est le plus beau à l?arrivée ? Le film lui-même, ou le fait qu?il soit à la hauteur de nos attentes démesurées ?

Les come-backs de 2013

Michael Douglas en pianiste glam et gay dans Ma vie avec Liberace, Shane Black avec le blockbuster Iron Man 3, Robin Wright avec le conte de SF visionnaire Le Congrès, Kevin Costner en papa de Superman dans Man of Steel... 2013 fut pour certaines stars l'occasion de faire leur retour. Flashback sur les come-backs.

Michael Douglas en pianiste glam et gay dans Ma vie avec Liberace, Shane Black avec le blockbuster Iron Man 3, Robin Wright avec le conte de SF visionnaire Le Congrès, Kevin Costner en papa de Superman dans Man of Steel... 2013 fut pour certaines stars l'occasion de faire leur retour. Flashback sur les come-backs.