Maverick de Richard DonnerBande annonce :  Recycler les pépites de la télévision américaine, inédites ailleurs mais follement populaires aux Etats-Unis, les étoffer, les sublimer, et en faire des films à Oscars : voilà le genre de coup de poker que l’on se plaît à faire à Hollywood. Bon, Maverick n’a reçu que l’Oscar des meilleurs costumes en 94, mais quand même. C’est l’histoire de Maverick (Mel Gibson), un joueur de cartes invétéré, flambeur, dandy séducteur à l’humour caustique, bref, l’as de trèfle qui pique tous les cœurs. Après avoir sillonné toute la côte Ouest et écumé toutes les parties de cartes possibles, il subit les menaces du mal-nommé Angel, un mauvais perdant. Quant à la belle Annabelle (Jodie Foster), elle n’est pas plus fair-play : Maverick en ferait bien sa dame de cœur, mais elle n’a de cesse de lui lancer des piques, lui préférant un austère représentant de la loi bien décidé à déjouer les plans du joueur impétueux. Mais les choses n’ont pas fini de se gâter pour Maverick, puisque tout ce petit monde s’apprête, comme lui, à embarquer sur le « Lauren Belle » pour un grand tournoi de poker. Annabelle est elle aussi passionnée de cartes, et ne se contente pas d’être la seule mise que Maverick ne parvient pas à remporter : elle va devenir sa principale rivale.En 1994, Première appréciait les « dialogues souvent vifs, aux rebondissements fréquents et aux scènes d’action spectaculaires », qui ne laissent pas le temps de s’ennuyer. Un film réussi jusqu’au casting: « Mel Gibson trouve dans le personnage de Bret Maverick de quoi mettre en valeur ses meilleures qualités : physique avantageux, sourire désarmant, humour et décontraction. Il reforme avec Richard Donner une association qui a fait ses preuves avec les trois épisodes de l’Arme Fatale. » Donner se paye d’ailleurs le luxe d’inclure quelques scènes symboliques en référence à sa précédente saga. Quand à Jodie Foster, ses armes fatales à elle sont son charme et sa finesse, qu’elle impose aisément, bien que plutôt habituée aux rôles dramatiques. Ultime clin d’œil, la présence de James Garner au casting, qui jouait le rôle de Maverick dans la série télé et qui, selon Première, « constitue, plus qu’un clin d’œil, une véritable caution morale. Avec une élégante retenue, teintée de juste ce qu’il faut de roublardise, c’est lui qui donne le la ». Bref, les cartes sont merveilleusement distribuées, et tout le monde tire son épingle du jeu.Mais le véritable atout tiré de la manche de Donner, c’est l’excellent chef opérateur Vilmos Zsigmond, qui s’est chargé de fignoler décors, costumes et cascades. Donner n’était sans doute pas sans savoir que c’est par sa photographie irréprochable qu’une adaptation peut se distinguer de la série dont elle est inspirée. Pari gagné.Ce soir, misez sur Maverick, à 20h40 sur RTL9.The Patriot de Roland EmmerichSi vous aimez bien trop Mel Gibson pour supporter plus longtemps de le voir user de toutes ses cartes pour séduire une ingrate, rassurez-vous : à 22h45, vous le retrouverez veuf dans The Patriot. Bon, certes, il chérit une certaine Caroline. Mais c’est celle du Sud, où il élève ses enfants. On est en 1776, et Benjamin ‘Mel Gibson’ Martin a déjà fait la guerre contre les Français et les Indiens. Devenu pacifiste, il n’aspire qu’à un peu de tranquillité. Mais Gabriel (Heath Ledger), l’aîné de ses fils, veut s’engager pour rejoindre les indépendantistes, et lutter contre l’occupant. Plus désireux de protéger son fils que son pays, Martin part se battre de nouveau.The Patriot à 22h45 sur RTL9.Miss Daisy et son chauffeurBon, on le sait, Mel Gibson, certaines en feraient bien leur goûter. Mais d’autres n’en mangeraient pas non plus à toutes les sauces. Alors, que diriez-vous de varier les plaisirs, et de vous réserver un petit Morgan Freeman pour le dessert ?  Dans cette adaptation d’une pièce de Broadway, elle-même inspirée d’éléments authentiques qui ont valu à celui qui les a relatés un prix Pulitzer, vous ne trouverez ni sexe, ni violence. Non Monsieur, non Madame, juste une voiture de luxe, et, à l’intérieur, sa riche propriétaire et son chauffeur noir. Oui, c’est presque un huis-clos. Et oui, c’est pétri de bons sentiments : vieille dame issue de la bourgeoisie juive d’Atlanta, Miss Daisy n’est absolument pas enchantée à l’idée de confier le volant de sa belle Packard à Hoke, un chauffeur noir. Elle préfère encore prendre les transports, quitte à se frotter aux manteaux sales de la classe moyenne et à prendre le risque de louper une marche de métro. Mais c’est sans compter sur le charme et l’humour de Hoke, un type encore plus chic que ses broches Tiffany’s. Hoke va parvenir à la faire asseoir sur la banquette arrière et peut-être même parviendra-t-il a lui arracher un sourire dans le rétroviseur. Si cette tragi-comédie pudique et tendre semble bien légère, en réalité elle pèse quatre statuettes, dont celles du meilleur film, de la meilleure actrice pour Jessica Tandy, et du meilleur scénario adapté.Miss Daisy et son chauffeur à 22h35 sur France Ô.Margot Delaunay.Et aussi :Very bad things de Peter Berg à 22h50 sur W9Beowulf de Graham Baker à 20h50 sur TF6Bad Company de Joel Schumacher à 20h50 sur W9