Le Festival de Cannes a aussi publié un communiqué demandant la libération de l’actrice iranienne.
La contestation déclenchée en Iran par le meurtre de Mahsa Amini, 22 ans, en septembre dernier, ne faiblit pas. Et la répression du pouvoir non plus. Samedi, Taraneh Alidoosti a été arrêtée par la police de la République Islamique pour son soutien au mouvement et aux manifestations. Le 8 décembre, l’actrice iranienne avait dénoncé la pendaison de Mohsen Shekari, exécuté après avoir été accusé de "guerre contre Dieu", en s’affichant cheveux découvert sur son compte Instagram.
Cette nouvelle arrestation, qui fait notamment suite à celle des réalisateurs Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, fait grand bruit, alors que Taraneh Alidoosti, 38 ans, est une véritable star en Iran. Elle est notamment connue pour ses rôles dans les films d’Asghar Farhadi, dont Le Client, Oscar du meilleur film en langue étrangère en 2017, et plus récemment dans Leïla et ses frères de Saaed Roustayi (La loi de Téhéran), qui était en compétition au dernier Festival de Cannes.
Le Festival n’a pas manqué de dénoncer cette arrestation, lundi via son compte Twitter, en demandant sa libération immédiate. Asghar Farhadi a lui aussi posté un message son compte Instagram, ce mardi, pour apporter son soutien à l’actrice, tout comme Golshifteh Farahani.
"J’ai travaillé avec Taraneh sur quatre films, et la voilà en prison pour avoir soutenu légitimement ses compatriotes et pour son opposition aux condamnations injustes qui ont été prononcées. Si afficher un tel soutien est un crime, alors des dizaines de millions de gens dans ce pays sont des criminels. Je soutiens Taraneh et demande sa libération, ainsi que celle des mes autres collègues cinéastes Jafar Panahi et Mohammad Rasoulof, ainsi que tous les autres prisonniers moins connus dont le seul crime est d’avoir aspiré à une meilleure vie."
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