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Universal Pictures

Le scénariste/réalisateur s’est inspiré du roman La Cabane aux confins du monde, mais a largement modifié des éléments importants de l’histoire.

Attention, spoilers à suivre si vous n’avez pas encore vu Knock at the Cabin. Vous êtes prévenus.

Le nouveau film de M. Night Shyamalan, Knock at the Cabin, sorti au cinéma en février dernier, arrive aujourd'hui en DVD et blu-ray. Première vous le conseille, surtout si vous aimez les thrillers : c'est un « sommet de tension », comme nous le disions dans notre critique. Tout le casting est à la hauteur, notamment Dave Bautista, surprenant en homme tourmenté, physiquement impressionnant mais cachant une douceur insoupçonnée.

Knock at the Cabin, c'est l’histoire d’un couple homosexuel et de leur fille adoptive, Wen, qui se retrouve pris en otage dans un chalet au milieu des bois par quatre individus. Ces derniers leur assurent que si l’un des membres de leur famille ne se sacrifie pas, alors l’apocalypse aura lieu… Choix évidemment impossible qui prend cependant une toute autre forme dans le livre de Paul G. Tremblay, La Cabane aux confins du monde (The Cabin at the End of the World en VO), dont Shyamalan s’est largement inspiré. Avec quelques différences notables, cependant.

Le début est sensiblement le même, jusqu’à ce qu’Andrew tue Adriane avec son flingue (dans le film, c’est Sabrina qui meurt de cette façon). Puis, toujours dans le bouquin, alors qu’Andrew et Leonard se battent pour le pistolet, un coup part… Wen est accidentellement tuée. Dévasté, Leonard se laisse attacher par Eric et Andrew mais il les prévient que cette mort tragique de la petite fille ne change rien à la situation : le sacrifice doit, par définition, être volontaire. Sabrina, sous le choc et toujours en vie dans le livre, décide de mette fin à sa « mission ». Elle tue Leonard et guide Andrew et Eric à sa voiture. Elle se suicide pourtant une fois arrivée sur place, prévenant juste avant le couple qu’il est encore temps d’arrêter l’apocalypse. Eric réfléchit sérieusement à se sacrifier, mais Andrew estime que même si leur inaction engendre la fin du monde, il refuse d’obéir à un dieu qui considère que la mort de Wen est insuffisante. Eric et Andrew, incapables de laisser l’autre mourir et de continuer sans lui, montent dans la voiture avec le corps de Wen, et décident d’affronter les événements. Si, comme dans le film, plusieurs catastrophes d’ampleur se déroulent à la télévision, on ne saura jamais ce qu’il advient de la Terre après la fin du bouquin.

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Pour expliquer ces différences, Shyamalan assurait dernièrement à Digital Spy avoir été immédiatement persuadé que son adaptation « ne pouvait pas aller dans cette direction. » Le réalisateur évoque certainement la mort de Wen, qui donne un tour encore plus tragique à cette histoire. Trop sombre pour Shyamalan ? Sûrement, d’autant que le film se termine sur une note relativement optimiste, la mort d’Eric ayant sauvé l’humanité de la destruction.


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