L’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma indien est une géniale romcom de 1995 qui a réinventé Shahrukh Khan.
Si vous n’avez vu Dilwale Dulhania Le Jayenge, vous avez bien de la chance : le film ressort en salles françaises à partir du mercredi 22 mars, avec une avant-première au Grand Rex ce 21 mars à 20h. DDLJ est un classique du cinéma indien : il est toujours projeté, depuis sa sortie en 1995, dans la salle Maratha Mandir de Mumbai. Mais ce n’est pas un film obscur devenu peu à peu culte comme The Rocky Horror Picture Show : dès 1995, le film a été un énorme carton au box-office.
C’est une histoire d’amour, entre Simran (Kajol) et Raj (Shahrukh Khan), deux Indiens élevés en Angleterre : elle est éduquée dans une famille stricte, il kiffe sa vie de patachon bohême à travers l’Europe… Boosté par une énergie juvénile constante (le réalisateur Aditya Chopra, fils d’un mogul du ciné indien, a 23 ans quand le tournage commence), bourré de tubes imparables comme Ruk Ja O Dil Deewane ou Tujhe Dekha Toh Yeh Jaana Sanam -soit en français "l’amour est un drôle de truc", en gros. Justement, DDLJ n’est pas un "drôle de truc", c’est une romcom immense et redoutable. Juvénile, peut-être, mais sûre de ses effets et de son efficacité. Et sûr du charme terrassant du couple Kajol/Sharukh Khan, charmant parce que complètement intrépide et farfelu -"goofy", auraient dit les Anglais.
En parlant de babtou, on reconnaîtra dans le film Amrish Puri (alias Mola Ram, le grand méchant d’Indiana Jones et le Temple maudit), dans le rôle du papa de Kajol. Mais au fond, c’est Sharukh Khan la vraie star du film. C’est l’autre grand truc de DDLJ : l’invention de Sharukh -ou plutôt sa réinvention, puisque le comédien -venu de la télévision- était à l’époque surtout connu pour ses rôles de méchant à Bollywood, comme par exemple dans le thriller Baazigar (1993), premier gros hit cinéma de Kajol. DDLJ fera définitivement de SRK une superstar romantique et comique (il est absolument hilarant dans le film).
Bref, vous attendez quoi pour réserver votre place ? La durée (189 minutes !) de Dilwale Dulhania Le Jayenge ne fait même plus peur aujourd’hui : c’est pareil que Babylon de Damien Chazelle, c’est un peu plus court qu’Avatar : La Voie de l’eau (3h12) et c’est à peine plus long que John Wick chapitre 4 (2h50), qui sort aussi ce mercredi -et qui est aussi jouissif que Dilwale Dulhania Le Jayenge, promis, juré.
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