"On était tristes", racontent Adil El Arbi et Bilall Fallah.
Ce fut l'annonce choc de l'été 2022 : à peine arrivé à la tête de la Warner Bros, David Zaslav a fait annuler la sortie de Batgirl, alors que le film d'Adil El Arbi et Bilall Fallah (Bad Boys for Life, Rebel...) était déjà tourné -pour un budget d'environ 90 millions de dollars. Les images filmées avec Leslie Grace, Michael Keaton ou encore Brendan Fraser ne seront jamais montrées.
Près d'un an plus tard, le studio a cependant sorti The Flash, d'Andy Muschietti. Deux adaptations de comics très différentes, mais en même temps liées par le développement d'un même personnage : le Batman de Michael Keaton.
"On l'a vu, et on était tristes, expliquent les deux réalisateurs à The Independent à propos de The Flash. On adore le réalisateur, Andy Muschietti, ainsi que sa femme Barbara, qui a produit ce film. Mais quand on l'a vu, on s'est dit qu'on aurait pu faire partie de cette grande aventure. On a pas eu la chance de montrer Batgirl et que le public puisse juger par lui-même. Parce que c'est lui notre boss au final, ce sont les spectateurs qui devraient décider de si un film est bon ou mauvais, s'il mérite d'être vu ou non."
Après une fabrication compliquée, The Flash est arrivé sur grand écran accompagné d'un scandale entourant le comportement inquiétant de son acteur principal, Ezra Miller, et une fois en salles, il a fait un flop. En plus de recevoir des critiques globalement négatives, aussi bien de la part des critiques que du public (pour ses effets spéciaux, notamment, ainsi que ses choix de caméos discutables).
"Notre film aurait été très différent de The Flash, poursuit Adil. Lui a beaucoup de fantaisie, alors que le notre était plus terre à terre. Plus sombre comme le Gotham City de Tim Burton." "Le fait qu'ils annulent Batgirl, c'est la plus grosse déception de notre carrière, ajoute son collaborateur. En tant que fans, on a été honorés de pouvoir être en présence de Keaton, ce fut un privilège, mais on a quand même des émotions partagées envers ce projet."
Le duo confirme cependant que si Peter Safran ou James Gunn (qui leur avait apporté son soutien lorsque leur film a disparu des serveurs de la Warner, avant d'être promu à la tête du DCU), leur propose un autre film, ils accepteront. "On a l'impression de ne pas avoir fini notre boulot", commence Billal. "En plus, notre amour pour Batman, Batgirl, Gotham City... il est toujours là, renchérit son pote. On ne pourrait pas dire non à un projet de ce genre. Si on a la chance de refaire partie de cela, on l'acceptera. On a pas pu défendre notre projet, on a encore envie de le faire."
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