Maison de retraite - Avec Kev Adams et Gérard Depardieu (2022)
UGC Distribution

Une comédie chorale pleine de bons sentiments et de grosses ficelles.

Guess who’s back ? Après une virée sur Prime Video (Haters) et dans le cinquantième long-métrage de Claude Lelouch (L'Amour c’est mieux que la vie), Kev Adams était de retour avec Maison de retraite, en février 2022, dont il est également le co-scénariste. Une comédie à (re)voir ce soir sur TF1, à l'heure où sa suite marche fort sur grand écran. Voici notre critique, publiée initialement pour sa diffusion en salles.

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Involontairement d’actualité - le tournage a eu lieu l’année dernière -, le film de Thomas Gilou (la trilogie La Vérité si je mens) met en scène un directeur de résidence pour personnes âgées qui terrorise ses pensionnaires et profite de leur argent. Adams incarne Milann, loser de 30 ans endetté et fainéant, qui passe ses soirées à boire des bières et à jouer à la console. Suite à un malencontreux événement, il échappe de justesse à la prison en échange de 300 heures de travaux d’intérêts généraux dans la dite maison de retraite. Pas de bol, Milann est allergique aux vieux. Après des débuts compliqués, il devient pourtant très proche d’une bande de sept résidants inséparables, dont il prépare l’exfiltration… La Grande Évasion en Ehpad ? Fausse piste, évidemment.

Comédie chorale avec tout ce que le cinéma français compte d’acteurs du troisième âge (Gérard Depardieu, Daniel Prévost, Liliane Rovère, Jean-Luc Bideau, Marthe Villalonga…), le film reste bloqué au stade du divertissement familial sur fond de réconciliation intergénérationnelle. Beaucoup de bons sentiments donc, malgré certaines scènes avec Depardieu (en vieux boxeur aigri) et Bideau (dont le charisme ne fait que croître avec l’âge) qui parviendraient presque à émouvoir. Mais la réalisation sans âme, les gags pas très heureux et les ficelles XXL de l’histoire - Antoine Duléry en méchant digne de Scooby-Doo - empêchent Maison de retraite de décoller. Kev Adams a beau donner tout ce qu’il peut, le script mal conçu finit toujours par le rattraper.

Bande-annonce :


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