Membre de la troupe des Monty Python, réalisateur de La vie de Brian et du Sens de la vie, Terry Jones avait 77 ans.
Il aurait eu 78 ans le 1er février… Atteint d’aphasie progressive primaire, une forme de démence, décelée en 2016, le comique anglais est mort des suites de cette maladie qui affectait sa capacité de communiquer. Terry Jones est le deuxième Monty Python à nous laisser orphelins pour chercher le sens de la vie, là-haut, avec son compère Graham Chapman -décédé en 1989. Les mousquetaires de l’humour british, les Beatles du nonsense ne sont désormais plus que quatre : John Cleese, Michael Palin, Eric Idle et Terry Gilliam. « Son travail avec les Monty Python, ses livres, ses émissions de télévision et ses poèmes vivront pour toujours », a déclaré sa famille dans un communiqué.
Révélé en 1969 avec le reste de la troupe au sein de l’émission comique, “Monty Python Flying Circus”, Terry Jones était, de par son physique plus rustique que celui des autres, habitué aux personnages grandes gueules, un peu bas de plafond. Dans Le sens de la vie, il jouait le fameux obèse qui se goinfrait et finissait par exploser au restaurant.
Les Monty Python racontent Le Sens de la vieC’était aussi celui de la bande qui se déguisait le plus volontiers en femme. On se souvient notamment de sa prestation hilarante en mère de Graham Chapman dans La vie de Brian, sa première réalisation en solo -il avait coréalisé Sacré Graal, le premier opus de la bande. À l’arrivée, Terry Jones aura réalisé sept films dont, à l’exception des trois Monty Python, on retiendra Erik le viking, conte farfelu au casting improbable -on y croise un acteur japonais, la chanteuse Eartha Kitt et le vétéran Mickey Rooney !. Une carrière de cinéaste modeste comparativement à celle de son ami Terry Gilliam. Elle lui vaudra cependant l’admiration d’Albert Dupontel qui lui donnera le rôle de Dieu dans Le Créateur et lui fera faire un caméo mémorable en SDF -avec Gilliam- dans Enfermés dehors.
Au Royaume-Uni, Terry Jones n’était pas qu’un simple “ex”. Spécialiste d’histoire médiévale, il avait écrit quelques ouvrages historiques de référence et présenté des émissions dédiées au Moyen Âge et aux invasions barbares qu’il pimentait de dérision. Son dernier film, Absolutely anything (2015), un triste ratage, lui a permis de passer le relais à Simon Pegg, l’un des héritiers désignés (avec Ricky Gervais) de l’humour des Monty Python.
Mort de Terry Jones : que deviennent les autres membres des Monty Python ?
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