Le regard bleu azur et halluciné de James Stewart dans Sueurs Froides, ou ceux, effrayés, de Grace Kelly, Henry Fonda et de Ingrid Bergman. Les lunettes de Patricia Hitchcock dans L'Inconnu du Nord Express. Les globes occulaires surréalistes découpés par une paire de ciseaux et dessinés par Salvador Dali pour La Maison du Dr Edwardes. Les battements de cils de Tippi Hedren. L'oeil malicieux, voire mauvais, de Janet Leigh au volant dans Psychose, auquel répond celui, ironique et dément, d'Anthony Perkins dans le même film. Autant de jeux de regards inoubliables, qu'on doit à Alfred Hitchcock. Un peu à la manière de cette vidéo qui revisitait la filmographie de Steven Spielberg à l'aulne de la "Spielberg Face" (ce plan sur le visage stupéfait des personnages devant un évènement en contre-champ), Kogonada fait défiler l'oeuvre de Hitchcock en se concentrant sur ces regards-caméra qui traversent le quatrième mur en croisant l'oeil du spectateur. A ces images souvent mythiques, ont été ajoutées un effet "yoyo" proche du GIF animé, hypnotique, frénétique, parfois burlesque, qui donne par exemple l'impression que Cary Grant fait des pompes absurdes dans les airs sur la route de La Mort aux Trousses. Ce "supercut" réalisé pour Criterion bénéficie du morceau anxyogène "Anything can happen, and usually does... On the Orient Express" de Rob Cawley.
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Supercut : quand le cinéma de Hitchcock nous regarde droit dans les yeux
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