Dans le numéro de Première de février 2013 à paraître le 30 janvier (avec Jean Dujardin en couverture et en interview), les espoirs du cinéma français se livrent à coeur ouvert quant à leur rapport à la grand-messe du cinéma français qui se déroulera le mois prochain et dont les nominations sont tombées aujourd'hui.Après vous avoir proposé une interview exclusive de l'acteur belge Matthias Schoenaerts (nommé pour De rouille et d'os), c'est aujourd'hui au tour de Julia Faure de se prêter au jeu.Nommée pour le Prix Michel-Simon en 2001 grâce au rôle que Philippe Garrel lui a offert dans Sauvage Innocence, Julia Faure a côtoyé Marion Cotillard dans Jeux d’enfants (Yann Samuell, 2003), Béatrice Dalle et Guillaume Depardieu dans Process (C.S. Leigh, 2004) ou encore Michael Lonsdale dans Invisibles.Ce n’est pourtant que dix ans après ses débuts que Noémie Lvovsky offre à la comédienne la reconnaissance publique dans Camille Redouble, comédie fantaisiste dans laquelle elle incarne la douce Louise. Un rôle qui lui vaut aujourd’hui une nomination au César du meilleur espoir féminin.En attendant la cérémonie le 22 février au Théâtre du Châtelet, Première a rencontré Julia Faure pour la confronter à l’hypothèse d’une victoire…Imaginons : tu gagnes le César, dans tes rêves les plus fous, qui aimerais-tu comme remettant ?Catherine Deneuve, c'est l'impératrice, la reine. Parce que c'est la plus belle et la plus drôle, une marraine de rêve de cinéma.A qui ce César ferait-il le plus plaisir ? Mon agent ? Mais surtout à ma grande amie Elise, qui est toute ma famille.Quelle a été ta plus grande récompense jusqu'à maintenant ?Mon permis de conduire, un vrai choc.Qu'est-ce que tu serais prêt à faire pour un César ?Entre perdre un bras ou une jambe ? Non, sérieusement, un César, c'est un cadeau. On ne donne rien pour recevoir un cadeau, sinon ce serait plus un cadeau.T'es plutôt Joaquin Phoenix (rien à foutre des récompenses) ou Berenice Bejo (tu éclates en sanglots) ?Ha ouais, Joaquin Phoenix, il en a rien à foutre des récompenses ? J'espère que ma réaction me surprendrait moi-même ; donc j’ai du mal à l’imaginer à l’avance parce que justement je pense que ça m’échapperait. Mais spontanément, j'aurais envie de débarquer en bande sur scène, entourée de India Hair, Judith Chemla et Noémie Lvovsky.Le rôle de ta vie : quoi, où, quand, avec qui ?Voilà le film de rêve : jouer une héroïne à la Henry James dans un film choral dirigé par plusieurs metteurs en scène, Jane Campion, David Cronenberg et Michael Mann, entouré de Marcello Mastroianni, de Steve McQueen et de Robert Mitchum.Ton "César moment" préféré ?Marcello Mastroianni et Romy Schneider. Le premier pour sa classe et sa nonchalance pendant son discours d'ouverture de la cérémonie en 1999. C’était le chic italien absolu, un vrai prince. La deuxième, dans un registre plus dramatique pour sa colère quand Miou-Miou ne s'est pas présentée pour recevoir son prix. Les deux pour leur liberté. Propos recueillis par Clara Guislain
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