Elle ne sait plus à quel saint se vouer. L'actrice de The Witcher incarne une avocate de la défense déconcertée par son troublant client dans cette nouvelle série criminelle britannique à voir sur OCS. Rencontre.
Thriller britannique diffusée par Paramount + l'été dernier dans les pays anglo-saxons, The Killing Kind débarque chez nous aujourd'hui sur OCS. Un pur polar judiciaire, qui suit les pas d'Ingrid Lewis, brillante avocate capable de faire acquitter le pire des salauds. Et justement, l'un d'eux, nommé John Webster, revient dans sa vie dans la foulée d'un drame inattendu. Ce pervers narcissique absolu avec qui elle a entretenu une relation est-il vraiment coupable ? Va-t-elle se laisser séduire à nouveau ? Ou les apparences sont-elles trompeuses ? Adaptation haletante du roman éponyme de Jane Casey, The Killing Kind est portée par l'actrice Emma Appleton, récemment croisée dans The Witcher. Elle décrypte pour nous.
Est-ce que vous lisiez déjà les livres de Jane Casey avant de jouer dans The Killing Kind ?
Je ne connaissais pas avant de passer l'audition, mais j'ai commencé à lire son roman (dont est tiré la série) au moment où j'ai eu le rôle. Sauf que là, j'ai compris que le personnage d'Ingrid Lewis était très différent dans notre version. On est vraiment dans une adaptation, même si la série reste fidèle à l'univers de Jane Casey. Alors pour ne pas me perdre en route, j'ai choisi de reposer le livre. J'ai filmé la série. Et ensuite j'ai lu le roman.
The Killing Kind a tous les ingrédients du puzzle psychologique impossible à résoudre...
On est dans le pur thriller paranoïaque et c'est ça qui est amusant. Tous ces mystères qui jalonnent l'histoire… On se perd dans la tête d'Ingrid. On passe toute la série dans son esprit à se poser cette question : est-ce qu'on peut vraiment lui faire confiance ? Pareil pour les autres personnages. Un instant, on se dit qu'on peut les croire et l'instant d'après, on a un doute. Le public reste constamment sur ses gardes jusqu'à la résolution du dernier épisode... qui est franchement impossible à deviner à mon avis.
C'est la dénonciation de la masculinité toxique, en toile de fond, qui vous a attiré au départ ?
Ce qui m'a surtout intéressé, c'est la manière dont la série aborde le système juridique. Comment les victimes de harcèlement ou harcèlement sexuel sont très rarement entendues jusqu'à un tribunal. Et quand c'est le cas, c'est toute leur vie qui est ainsi décortiquée publiquement. Je voulais mettre la lumière là-dessus, parce que ça montre bien pourquoi les gens ne vont pas à la police, parfois, dans ce type d'affaires et pourquoi ça doit changer. Et puis la série montre, pour une fois, une femme avocate de la défense, naviguant dans cet écosystème. Elle montre que quand on fait du bon travail du côté de la défense, cela a des répercussions pour les victimes et Ingrid finit par intégrer ça.
Comment avez-vous développé la relation d'Ingrid et de l'intrigant John Webster (joué par Colin Morgan) ?
Ce qui est délicat, c'est que leur relation change d'une scène à l'autre. Parfois, elle a peur de lui. Et dans la scène suivante, elle est très attirée par lui, presque en train de tomber amoureuse. Je suis vraiment passée par un ascenseur émotionnel sur ce tournage ! Heureusement, on était dans l'échange en permanence avec Colin. On discutait ensemble de chaque scène avant de filmer, pour tenter de mieux comprendre le ressenti de leur duo et trouver du sens à leur relation, de manière naturelle.
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