saison 2 de Peacemaker
Warner bros.

La saison 2 arrive sur HBO Max et prouve que James Gunn est plus à l'aise quand il fait dans le super-héros rock n'roll.

James Gunn ne prend pas beaucoup de vacances.

Alors que Superman termine encore sa carrière dans les salles (il en est à 600 millions de dollars de recettes mondiales), le boss du DC Universe ramène son Peacemaker sur le devant de la scène. Il aura quand même fallu attendre trois ans et demi (!) avant de voir la saison 2. Mais ça y est, elle arrive sur HBO Max (en France dès le 21 août) et elle ne va pas vous décevoir.

Tout aussi brutale et absurde que la première, cette deuxième salve de 8 épisodes explose tout. Chaque épisode est absolument dingue (mention spéciale à l'Aigle qui décime à lui seule une escouade d'ARGUS). Grisant. Excitant. Que ce soit dans ses cascades physiques — et elles sont légion — ou dans ses moments empreints d'émotion, Peacemaker arrive à jouer sur tous les tableaux.

Peacemaker saison 2
Warner Bros.

Parce que cette saison est à la fois beaucoup plus sérieuse, personnelle et intime, tout en restant complètement loufoque. James Gunn conserve ses excentricités et son humour punk-rock sans filtre, avec une bande-son heavy metal omniprésente qui agit comme un produit dopant sur chaque scène, à commencer par le nouveau générique d'ouverture et sa nouvelle choré euphorisante sur Foxy Shazam ("Oh Lord").

Gunn montre également comment une franchise peut s’attaquer au multivers - grâce à l’invention narrative du Quantum Unfolding Chamber - tout en conservant son irrévérence et son humour noir. Car Chris "Peacemaker" Smith est cette fois plongé dans des réalités alternatives, offrant des séquences à la fois surprenantes et décalées. Du matériel de choix pour John Cena, parfaitement taillé pour le rôle, aussi drôle en brute bêta qu'il peut être touchant.

Peacemaker saison 2
Warner Bros.

Et puis pour les fans de l’univers DC Comics - en tout cas ceux qui suivent - Peacemaker 2 réussit brillamment la transition du DCEU vers le nouveau DCU. Un vrai petit tour de force industrialo-scénaristique ! La série parvient à la fois à traiter des conséquences du film Superman quelques semaines après sa sortie en salles (l'histoire de la saison 2 se passe un mois après les événements de Metropolis et ne manque pas de faire référence à "l'incident Luthor") tout en poursuivant les affaires de The Suicide Squad (le film de Gunn sorti en 2021). Joel Kinnaman fait même une apparition.

On ne sait pas encore si Peacemaker 2 va plus loin et fait aussi le pont vers les futurs projets du DC Univers (comme les Supergirl et Clayface ou la série Green Lantern) puisque 5 épisodes seulement ont été donnés à la presse. Mais en attendant de voir le DC Universe se construire brique par brique, force est de constater que le naturel de James Gunn est bien de tout péter au son des guitares électriques. Et il revient ici au fucking galop !


A lire aussi sur Première

Peacemaker : facilement la meilleure série du DC Universe (critique)

Le réalisateur de The Suicide Squad ramène toute sa folie sur le petit écran pour signer une série super-héroïque totalement décalée, sanglante et résolument fun. Très fun.

Dix ans après, Wolf Hall est toujours majestueuse (critique)

Après une première saison magistrale, la série historique britannique revient en force. Sobriété, tension politique et reconstitution sublime : une leçon de mise en scène et d’écriture portée par un Mark Rylance toujours impérial.