"Je ne me sentais pas du tout She-Hulk. J'avais plutôt le sentiment d'être une fillette en pyjama !" La nouvelle star Marvel se confie à Première.
Tout n'a pas été réussi dans She-Hulk. La dernière série Marvel de Disney + a été très critiquée. Mais de l'avis général, elle, a su tirer son épingle du jeu. Solaire, charismatique, fragile et attachante, Tatiana Maslany a fait une parfaite Hulk au féminin. Une expérience que l'ancienne d'Orphan Black nous raconte, en attendant de, peut-être, rempiler pour de nouvelles aventures Marvel.
Reverra-t-on She-Hulk prochainement dans le MCU ? Tatiana Maslany nous répondPREMIÈRE : Comment est-ce que vous avez vécu le fait de rejoindre une machine comme le MCU ?
Tatiana Maslany : Ma réponse a été très similaire à celle de Jen quand elle a découvert qu'elle devenait She-Hulk ! J'ai eu l'impression d'usurper la place. Que ce n'était peut-être pas nécessairement mon monde. Ce qui m'a plu en fait dans ce rôle, c'est le conflit qu'il y a en Jen à propos de sa nature de super-héroïne. Je me suis reconnue dans son malaise, parce qu'il y a quelque chose d'une version humaine un peu gênante de l'origin story...
Qu'est-ce qui vous a fait le plus peur en acceptant She-Hulk ?
Jouer la comédie. Parce que je ne l'avais jamais fait encore. J'ai un maximum de respect pour les humoristes et les acteurs comiques en général. Heureusement, l'écriture de Jessica Gao était brillante et surtout très précise, donc j'avais peu de chance de me rater... Mais oui, c'était stressant pour moi de signer pour une sitcom judiciaire comme ça.
Et puis on vous quand même demandé de briser le quatrième mur !
Clairement, c'est spécial... C'est quelque chose que peu d'acteurs ont l'occasion de faire. Ca arrive de plus en plus j'ai l'impression, parce qu'on s'intéresse de plus en plus à l'intériorité des personnages. Mais il faut dire que ça existe dans les comics She-Hulk. Elle a une conscience totale de tout ce qui l'entoure, du monde et du système dans lequel elle navigue. Donc, quand j'ai lu ça, ça m'a rassuré et j'ai eu très envie de le faire. Et en même temps, c'est très flippant à jouer, parce que je ne sais pas à qui je m'adresse quand je parle à la caméra. Je ne sais pas si les spectateurs sont sur la même longueur d'ondes que moi à ce moment-là ou s'ils ont envie de me rayer de la série ! (rires) Au bout du compte, on a eu des retours différents sur cet aspect du show, mais j'ai trouvé ça très fun à mettre en place et je crois que ça apporte un supplément d'empathie pour le personnage.
Comment avez-vous vécu le tournage de toutes ces scènes en motion capture ?
Il a d'abord fallu évacuer cette barrière psychologique qui est que je suis censée jouer une créature imposante de 2,30 mètres quand on me met les capteurs. Or, je ne me sentais pas du tout She-Hulk. J'avais plutôt le sentiment d'être une fillette en pyjama ! Il faut accepter de jouer le jeu et une fois que c'est fait, c'est plutôt libérateur. On en parlait d'ailleurs avec Mark (Ruffalo) et il y a un côté théâtre dans cette manière de jouer. Il faut tout créer à partir de rien, penser la mise en scène etc. Dans un sens, on vous demande de redevenir un enfant de 8 ans, avec plein d'imagination. Et c'est assez fun à faire je dois dire. Il ne faut pas se prendre au sérieux et c'est marrant à jouer.
Quel est l'épisode que vous avez préféré tourner ?
Je dirais spontanément l'épisode 7, celui de la retraite ("The Retreat") chez Emil Blonsky. Parce que tous les acteurs qui étaient là étaient formidables. Incroyablement impliqués et excités d'être chez Marvel. Ils avaient déjà donné tellement d'épaisseur à leurs personnages ! J'ai le souvenir que la réalisatrice de cet épisode, Anu Valia, nous avait tous réuni dans une pièce pour une lecture. Et je me rappelle une alchimie immédiate. C'était électrique dès la première seconde.
Vous avez des regrets ?
Je crois qu'on aurait dû explorer un peu plus longuement Nikki et Pug, parce que ces deux-là ont une super dynamique, avec leurs missions... J'ai très envie d'en voir plus !
Finissons avec ce dernier épisode tellement "méta". Vous aviez prévu des fins alternatives ?
Oui, j'en ai vu passer deux au moins. Avec quelques variations d'ailleurs. Et on en a même filmé une totalement différente, qui était trop coûteuse à l'arrivée, parce que Jen était en She-Hulk tout du long (rires). Mais bon, moi j'aime beaucoup cette fin "méta". Elle est très insolente. Elle ramène les enjeux de la série à un niveau beaucoup plus intime. Au niveau de Jen. Elle apparaît, là, totalement sûre d'elle-même. C'est la version la plus aboutie d'elle-même dans cette pièce, avec K.E.V.I.N. C'était génial comme personnage K.E.V.I.N., non ?
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