Jonathan Nolan et Lisa Joy expliquent où ils veulent en venir et ce qu'ils veulent dire avec ce nouveau chapitre.
Plus de Dolores, plus de parc, mais un New York futuriste avec Christina et un Homme en noir androïde... C'est clair, la saison 4 de Westworld sonne comme une nouvelle série. Mais Jonathan Nolan assure que la série n'a pas tellement changé :
"C'est un putain de thriller mental comme je les aime", analyse-t-il dans EW avant d'expliquer que la vision du monde, corrompue par le conspirationnisme, est au coeur de cette nouvelle histoire :
"Cela a toujours été un élément clé de cette série. Cette fois à un niveau plus profond. L'une des choses auxquelles nous sommes confrontés en ce moment, avec les grandes sociétés de données, de jeux vidéo, de médias sociaux, c'est notre perception de la réalité, qui est clairement devenue assez tordue. Nous avons désormais chacun une perception radicalement [différente] de notre monde. Nous avions tous l'habitude d'avoir une certaine harmonie, au moins sur des faits sur lesquels nous pouvions nous mettre d'accord. Mais aujourd'hui, même le factuel est remis en question. C'est une tendance très inquiétante. Il flotte cette idée qu'il y a peut-êtres des mécanismes de contrôle dont on on ne connaît pas l'existence. De fait, la série part de cette idée que nous faisons cela à des robots, et ils sont tout aussi perdus. Et maintenant la métaphore de Westworld s'étend et se colore en dehors des lignes. Nous considérons plus littéralement notre monde. Nous avons vu au cours de la dernière saison que nous nous contrôlions nous-mêmes. Et maintenant vous ajoutez les androïdes à tout ça. Ils sont plus intelligents que nous et ils travaillent avec un agenda en tête. Comme le mentionne le personnage joué par Ed Harris, dans l'épisode 1, il existe une menace lente, longue et patiente, qui ressemble à certaines des forces en jeu dans notre monde réel."
Westworld : à quoi va ressembler la suite de la saison 4 ?Une approche sociologique de Westworld, mais aussi féministe en un sens, comme le précise sa co-créatrice Lisa Joy, expliquant que l'histoire de Christina notamment "a aussi été pensée comme un thriller paranoïaque", avec cette idée que le spectateur puisse s'identifier et reconnaître "émotionnellement de ce qu'elle traverse, douter de tout, se mettre à se sentir suivie, observée, ou surveillée. J'ai honnêtement l'impression que c'est ce que beaucoup de femmes ressentent lorsqu'elles marchent dans la rue la nuit", insiste la scénariste. "Suis-je épiée ? Suis-je en sécurité ? Et puis un mec arrive et l'accuse de le contrôler, de lui faire faire des choses qu'il ne veut pas faire... C'est une façon très courante de manipuler les femmes. Donc pour moi, on est dans le genre thriller parano, mais cela indique aussi une dynamique très réelle, de ce qui se produit dans notre monde."
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