Fils de commerçants d'origine modeste, le jeune Yasujiro Ozu grandit à Matsuzaka près de Nagoya dans le village ancestral de la famille. Son enfance est marquée par l'absence de son père qui travaille à Tokyo.Il se découvre très jeune une passion pour le cinéma et décide de devenir cinéaste. Après avoir raté les examens d'entrée à l'université, il commence par exercer le métier d'assistant-opérateur aux studios Shochiku, importante société de production où il devient ensuite assistant-réalisateur et enfin réalisateur à part entière.En 1927, Ozu réalise son premier long métrage, Le Sabre de pénitence, un drame historique pour lequel il collabore pour la première fois avec celui qui sera le scénariste d’un grand nombre de ses œuvres futures : Kogo Noda.Pour Gosses de Tokyo qui le révèle en 1932, il s'inspire de son enfance à la campagne où il a grandi avec ses deux frères. Il devient l’un des réalisateurs les plus célèbres du Japon, aussi talentueux dans la comédie que dans le drame, tout en imposant par la suite son propre style.Témoin des bouleversements sociaux de l’époque, ses films sont souvent des comédies imitées du style américain, mais abordant les changements profonds touchant la vie quotidienne de la classe moyenne japonaise.En 1937, Ozu est mobilisé et sert pendant vingt mois en Chine. En 1943, il se voit confier la réalisation d’un film de propagande à Singapour, dont il ne tournera que quelques plans, préférant attendre sur place la capitulation du Japon.Après la guerre, il réalise Voyage à Tokyo, considéré comme un véritable chef-d'œuvre. Il réalise ainsi, au cours de sa carrière, plus de soixante films qui se feront remarquer par l’absence quasi-totale de mouvements de caméra et par la position de celle-ci à un niveau très bas, presque à ras du sol, ce qu'on appelle parfois le "plan tatami", plan cadrant un Japonais accroupi sur sa natte.Talent trop peu connu en occident, Yasujiro Ozu fait partie, avec Akira Kurosawa, des grands réalisateurs japonais ayant pourtant fortement inspiré le cinéma européen et américain, et notamment les œuvres de Wim Wenders.Une de ses particularités fut son constant retard technique. Il refusera le cinémascope, adopté au Japon dès 1956, jusqu'à son dernier film. Il est également contre l'utilisation de la couleur. Ses films sont donc d'une technique très simple et il réussit, jusqu'à la fin des années 50, à tenir tête aux pressions de la Shochiku. Mais il finit par céder et tourne Fleurs d'Equinoxe. Les habitués à l'univers sobre et mélancolique d'Ozu découvrent un film offrant la mise en scène d'un monde brillant et raffiné, traité avec un certain humour.Prenant plaisir à réaliser ce film, il décide de tourner ses cinq derniers films, dont Le Goût du saké, en couleur.Yasujiro Ozu, jamais marié, il décède des suites d'un cancer, le jour de son 60ème anniversaire. Ses cendres reposent dans le Temple Engaku-ji à Kita-Kamakura.Sa tombe est gravée du seul caractère "mu", un terme philosophique que l'on traduit généralement par "néant".
Nom de naissance | Yasujirô Ozu |
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Naissance |
Tokyo, Japan |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | La Danse du lion (court métrage) | Réalisateur | - | |
2015 | La Dame et les barbes | Réalisateur | - | |
2015 | La danse du lion | Réalisateur | - | |
2015 | Jours de jeunesse | Réalisateur | - | |
2015 | Va d'un pas léger | Réalisateur | - |
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